le 17 Octobre 2018
Par Valérie MONTAGNE- Société CAMFIL - Mars 2018
LA PROBLEMATIQUE : SANTE ET PRODUCTIVITE, DANS UN AIR SAIN
La norme EN 779:2012 et la classification énergétique : un grand pas pour la qualité d’air intérieur et les économies d’énergie. La filtration de l’air induit la qualité d’air intérieur, cependant plus cette qualité est élevée, plus l’efficacité énergétique peut être impactée. Or, les deux objectifs doivent être atteints. Les réglementations européennes se tournent désormais de plus en plus vers la qualité d’air intérieur, en plus d’une efficacité énergétique à atteindre. Examinons en premier lieu comment les classes d’efficacité des filtres ont changé (norme EN 779 :2012).
L'évolution des classes d'efficacité des filtres
Au fil des années, notre industrie a constaté un changement dans l'objectif de base de la filtration de l'air. Autrefois, les filtres à air servaient à protéger le matériel de ventilation ; aujourd'hui, leur principale fonction est d'améliorer l'environnement intérieur et de protéger la santé des individus. «De nos jours, l’air pollué peut pénétrer dans les poumons, entrer dans la circulation sanguine, provoquer des cardiopathies, des cancers du poumon, des crises d’asthme et des infections respiratoires», indique l’OMS qui a compilé les données sur la qualité de l’air fournies par 1100 villes dans 91 pays. Or, nous passons 80 à 90 % de notre temps en espace clos (logements, lieux de travail, écoles, commerces, transports …). L’épuration de l’air par filtration permet d'améliorer les performances au travail, de réduire l'absentéisme pour raison de santé et d'accroître le sentiment de bien-être. En France, l’association Envie (European coordination action for IAQ and health effects) s’est en effet attachée à corréler les effets répertoriés sur la santé de la pollution à l’absentéisme et à la non-productivité.
Dans le même temps, les classes d'efficacité des filtres ont aussi évolué : on est passé des filtres de moyenne efficacité type G4 aux filtres actuels haute efficacité, F7 et F9, la catégorie F7 étant la classe la plus courante et aussi la classe minimale pour garantir une QAI (Qualité d’Air Intérieur) acceptable.
L'ANALYSE ET LE SAVOIR FAIRE DE L'INDUSTRIEL
Une initiative opportune
La version de la norme européenne EN 779:2012 classe les filtres à air en fonction de leur efficacité minimale de filtration (EM) (tableau 1).
Il s’agit d’un réel progrès en matière de QAI. L'industrie a en effet voté en faveur d'un renforcement des exigences applicables aux filtres à air.
Cette norme contribue à résoudre plusieurs problèmes liés à l'efficacité des filtres, dont celui posé par les filtres électrostatiques synthétiques. En effet, si ces dispositifs affichent une efficacité de filtration initiale souvent satisfaisante tant qu'ils conservent leur charge électrostatique, ils la perdent extrêmement rapidement, parfois après quelques semaines de fonctionnement à peine. Par conséquent, un filtre électrostatique classé F7 en laboratoire peut voir sa performance chuter à F5, voire moins, en conditions réelles. Cela se traduit par une détérioration considérable de sa capacité à purifier l'air. Malheureusement, beaucoup trop de bâtiments en Europe utilisent actuellement des filtres électrostatiques de classe F7 dont l'efficacité moyenne (Em) est comprise entre 5 et 10 %. Autrement dit, jusqu'à 90 à 95 % des contaminants présents dans l'air extérieur pénètrent dans les bâtiments et en polluent l'intérieur.
La norme EN 779:2012, qui fonde la classification F7 sur une EM d'au moins 35 %, écarte ces filtres du marché et contribue simultanément au développement de matériaux de filtration synthétiques à pouvoir de séparation des particules beaucoup plus élevé. Elle a aussi rétrogradé les filtres d’efficacité fine F5 et F6 au rang de filtres d’efficacité moyenne M5 et M6.
Tableau 1 : Nouvelle classification des filtres à air d’après la norme EN779 :2012
Aujourd’hui, une efficacité minimale (EM) est assurée pour les filtres F7, F8 et F9.
Tous les filtres d'une même classe d'efficacité ne se ressemblent pas !
Malheureusement, des pertes de charge plus importantes et l'augmentation de la consommation énergétique sont le prix à payer.
Les filtres les moins efficaces vont certes disparaître du marché mais il y a risque de voir des « bons » filtres baisser en qualité sous prétexte de diminuer la perte de charge pour consommer moins d'énergie. Cela pourrait avoir un effet rétrograde.
Il est important que les fournisseurs maintiennent l’efficacité de leurs filtres au-dessus de l’exigence minimale de la norme car ils améliorent la QAI. Ainsi l’Opakfil ES F7 de Camfil fabriqué en France avec son efficacité minimale de 44% améliore la QAI de plus de 20% par rapport à un filtre qui répond tout juste à l’exigence minimale de la norme fixée à 35%.
En parallèle, il est important que les fournisseurs s’attachent à poursuivre leurs efforts de développement pour minimiser les pertes de charge et donc la consommation d’énergie.
Il existe en effet un lien paradoxal entre l'efficacité des filtres et les économies d'énergie. Plus le filtre est performant, plus il consomme d'énergie car souvent, la résistance du filtre au flux d'air et la perte de charge augmentent. À l'heure actuelle, cette résistance des filtres à l'écoulement de l'air représente au moins 30 % de la consommation énergétique d'un système de ventilation.
Avec l'augmentation des dépenses énergétiques et les nouvelles réglementations en matière d’économie d’énergie, le coût de la filtration dans les bâtiments est aujourd'hui un souci majeur que l'on peut contribuer à résoudre par un choix de filtres adaptés. L’étiquetage de filtres selon la classification énergétique Eurovent vous aide dans ce choix.
La classification d’efficacité énergétique Eurovent
La classification d’efficacité énergétique Eurovent facilite la comparaison entre les filtres.
Elle s'applique à tous les filtres haute efficacité qui ont obtenu une classification de leur rendement énergétique (A+ à E, A+ indiquant la consommation d'énergie la plus faible et E la plus élevée.) après essais conformément à la norme EN 779:2012. Leur classification dépend aussi de leur consommation annuelle d'énergie, de leur efficacité initiale et de leur efficacité minimale.
Les acheteurs européens de filtres à air ont la possibilité de trouver beaucoup plus facilement le filtre qui leur convient, à la fois en termes d'efficacité énergétique et de qualité d’air intérieur.
M = quantité de poussière ASHRAE en gramme avec laquelle chaque filtre est chargé pour déterminer sa consommation d'énergie. Cette quantité de poussière est choisie sur la base d'une utilisation standardisée en CTA et pendant 1 an (6 000 h)
Em = Efficacité minimale
Il est aussi important qu’ils vérifient que leur fournisseur est certifié Eurovent : l'étiquette Eurovent doit être apposée sur tous les cartons et les filtres devront être testés selon la norme EN779:2012.
Camfil apparaît comme un précurseur car nous avons lancé début 2008 notre classement énergétique et nous intégrons depuis des années dans la conception de nos filtres la notion de consommation énergétique minimale.
* L'organisme de certification « Eurovent Certita Certification » certifie la qualité des produits de l'industrie de la réfrigération, de l'air conditionné, du traitement de l'air, du chauffage et de la climatisation, en Europe. http://www.eurovent-certification.com http://www.certita.org
LES SOLUTIONS PRODUITS
Gamme de produits pour une meilleure QAI
Pour plus d'informations, téléchargez nos brochures
« Norme EN 779:2012 »,
« Eurovent Energy Hero »
disponibles au format PDF sur notre site web : www.camfil.fr