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Juillet 2011
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Foire aux questions : salle propre, salle blanche, hygiène,...
Qu'appelle-t-on une salle blanche ?
Une salle blanche est l’expression imagée d’une salle où la contamination (particulaire, microbiologique ou chimique) est maîtrisée dans des proportions acceptables selon le type d’activité que l’on compte y faire. Ces salles sont aussi appelées « Salles propres ». On trouve aussi d’autres appellations comme « Zones à Empoussièrement Contrôlée » (ZEC) ou « Salles à Contamination Maîtrisée ».
Et, quelle est la définition de salle propre ?
La norme NF EN ISO 14644 en donne une définition précise : «salle dans laquelle la concentration des particules en suspension dans l’air est maîtrisée et qui est construite et utilisée de façon à minimiser l’introduction, la production et la rétention de particules à l’intérieur de la pièce, et dans laquelle d’autres paramètres pertinents, tels que la température, l’humidité et la pression sont maîtrisés comme il convient ».
Dans la diffusion de l'air, quelle est la différence entre flux turbulent et flux laminaire ?
Ces termes ont tendance à être remplacés dans les dernières normes sorties. On parle actuellement plutôt de flux non-unidirectionnel (équivalent à turbulent) ou de flux unidirectionnel (dont le flux laminaire fait partie).
Avec un flux turbulent, la baisse de la concentration en contaminant de la zone considérée se fait par simple dilution de l’air ambiant par l’air propre soufflé. La trajectoire des filets d’air est assez « anarchique », c’est pour cela que l’on utilise plutôt ce type de flux pour atteindre des classes de propreté au-delà de l’ISO6.
Le flux unidirectionnel va au contraire présenter des filets d’air à peu près parallèles et des vitesses les plus homogènes possibles sur l’ensemble de la zone à protéger, entraînant ainsi l’évacuation en permanence de la contamination à l’opposé du plan de soufflage. On parle aussi d’ « Effet piston » et on le retrouve plutôt dans les classe de propreté ISO5 et mieux.
Pour un plafond filtrant, quelle est la vitesse d'air recommandée pour qu'il n'y ait pas de gêne du patient et du personnel soignant ?
En application « Salle d’opération », l’utilisation d’un plafond filtrant (type flux unidirectionnel) se fera pour les zones à risque 4 voire 3. La notion de confort y est effectivement très importante (plus que dans bon nombre d’applications industrielles par exemple) puisque le personnel soignant peut rester plusieurs heures sous flux en conservant un niveau de concentration extrême. Cette notion de confort inclura la sensation de courant d’air, le niveau de température et d’hygrométrie mais aussi le niveau sonore. Pour cela, on sait que les vitesses de soufflage ne doivent pas être trop élevées. Mais il s’agit aussi de conserver les propriétés unidirectionnelles et la capacité du flux à évacuer rapidement la contamination émise. C’est pour cela qu’en application « salle d’opération » le bon compromis « confort/asepsie » a plutôt été situé à des vitesses de soufflage en sortie de plafond comprises entre 0,28 et 0,32 m/s. Mais rien n’empêche un futur utilisateur d’exiger d’autres valeurs pour des raisons médicales ou d’influence sur sa pratique (assèchement des chairs ou des cornées, travail des ciments en orthopédie, grands brûlés…).
Dans une salle d'opération de risque 3 ou 4, quel entretien est réalisé sur les bouches et plafonds ?
L’encrassement des filtres est l’un des principaux critères à surveiller. En ce qui concerne uniquement les équipements de diffusion ou de reprise, ceux-ci sont systématiquement réalisés en matériaux permettant des désinfections régulières (inox ou revêtement polymériques). La fréquence de ces procédures de nettoyages relève de chaque utilisateur.
Même question pour la filtration, quel entretien est à effectuer pour une salle d'opération de risque 3 ou 4 ?
Chaque caisson ou plafond contenant des filtres est équipé de prises de pressions permettant de mesurer la valeur de la pression en amont du filtre installé. Ainsi, en déduisant de cette valeur celle de la pression mesurée en aval du filtre, on obtient sa perte de charge. Si celle-ci atteint ou dépasse la valeur de perte de charge finale recommandée par le fabricant, c’est que le filtre est encrassé et doit être changé.
Ceci est valable quelque soit le niveau de risque pour lequel l’installation est prévue. En application opératoire (3 ou 4), un des autre risques à surveiller est la projection sur les filtres terminaux de gouttelettes de sang ou autre fluides corporels.
N'y a t-il pas de problème de re-contamination lorsqu'on nettoie ou remplace les filtres d'un plafond filtrant à flux unidirectionnel ?
Un filtre de Très Haute Efficacité souillé ou en fin de vie ne se nettoie pas mais se remplace par un filtre équivalent neuf.
Le remplacement des filtres sur un plafond va occasionner l’arrêt de la ventilation et la requalification complète de la salle (test d’étanchéité, bio-nettoyage, classification particulaire et microbiologique de l’ambiance etc….).
Quels sont les températures ambiantes requises dans les différentes salles d'opération ?
La norme NF S 90-351 évoque une fourchette de températures comprises entre 19 et 26°C. Bien évidemment, il peut y avoir des besoins spécifiques qui feront que l’on devra atteindre des températures plus basses (cardio…) ou plus hautes (grands brûlés…).
Les niveaux de filtration et de débit n'impliquent-ils pas des niveaux sonores élevés pour le matériel aéraulique ?
Bien sûr, et c’est pour cela que la norme NF S 90-351 a souhaité limiter les débordements qu’il pourrait y avoir en fixant des niveaux de pression acoustiques maximums selon les zones à risque : Zone 2 : 40 dBA ; zone 3 : 45 dBA et zone 4 : 48 dBA.. Mais nous sommes tout de même au dessus des notions de confort acoustique telles qu’établies habituellement en tertiaire.
Comment mesure-t-on la surpression (en Pascal) d'une salle ?
Par un simple manomètre qui comparera la pression dans la salle avec le local attenant (couloir, sas …). Il est courant d’installer ce genre de manomètre sur le mur près de la porte d’entrée dans la salle afin de visualiser facilement la valeur de cette surpression en permanence. On peut utiliser un manomètre à colonne de liquide pour son petit prix. D’autres préfèrent le manomètre à affichage digital (moins de maintenance). Enfin, certains appareils pourront, en plus d’afficher la surpression, signaler par alarmes d’éventuelles anomalies, voire, être en liaison avec une GTC.
Qu'appelle-t-on une classe bactériologique au sens de la norme NF S 90-351 ?
La classe bactériologique telle qu’elle est définie dans la NF S 90-351 correspond à une concentration maximale de particules viables présentes dans un mètre cube d’air.
Par exemple, une zone sera classée B5 si l’on dénombre de 1 à 5 UFC/m3 d’air (UFC : Unité Formant Colonie).
Même question pour la classe particulaire au sens de la norme NF S 90-351 ?
La classe particulaire définie dans la NF S 90-351 est en fait identique à celle établie par la NF EN ISO 14644-1. Il s’agit d’un classement international permettant de caractériser la propreté de l’air au niveau particulaire. En fonction des concentrations mesurées de particules (par catégories de tailles) dans un volume de prélèvement donné, la zone considérée sera classé du « plus propre » (ISO 1) au « moins propre » (ISO9). En hospitalier, les classes visées en fonction de la zone à risque sont les ISO 5, 7 et 8.
Même si ce n’est pas exactement équivalent, on peut rapprocher l’ISO5 de l’ancienne classification américaine « classe 100 ».
L'utilisation de gaines souples flexibles est-elle proscrite pour des questions d'hygiène pour des installations de classes 3 ou 4 ?
Concernant les réseaux de distribution, la norme s’attarde sur la qualité non relargante des matériaux à utiliser et déconseille même en cela « les gaines spiralées » ( !). En ce sens, puisqu’il s’agit de présenter une réelle aptitude au nettoyage et à la désinfection, il est clair qu’il sera plus difficile d’assurer une décontamination idéale avec du flexible plutôt que du rigide.