Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
19 Avril 2010
Je vous ai, la semaine dernière, entretenu de mon opposition absolue à l’utilisation de simulations numériques compliquées et dangereuses pour les prévisions de consommation, du moins dans les cas les plus fréquents. Sans aller très loin nous allons entrer un peu plus dans le détail.
Peut-on avoir une idée de vos solutions ?
La solution la plus efficace dans ce domaine est la suivante, et je me propose d’insister pour qu’elle soit finalement adoptée … un jour ou l’autre :
. pour l’eau chaude utiliser une méthode simple, publiée déjà dans MémoClim Base, méthode que vous retrouverez dans MémoCad ;. pour le chauffage utiliser la méthode simple, déjà publiée par l’auteur et testée sur une trentaine de simulations en climats et bâtiments multiples, qui offre l’avantage de bien s’intégrer aux démarches classiques (calcul des déperditions) ;
. pour la climatisation utiliser (pour les systèmes les plus courants) les règles britanniques très simples, quitte à adopter les règles américaines (assez lourdes : simulations) pour les systèmes moins courants.
L’adoption de ce paquet n’exigerait aucune dépense nouvelle, et serait beaucoup plus simple pour nous tous.
Peut-on avoir quelques compléments sur la solution britannique ?
Cette solution repose sur les deux constats suivants :
. Premièrement il est absurde de vouloir transposer la méthode de calcul de chauffage à la climatisation : c’est une source de complications et d’approximations totalement inutiles.
. Deuxièmement il est essentiel, en climatisation, de disposer également d’outils simples et rapides au moins pour les systèmes les plus courants, l’imagination dans ce secteur ayant conduit à de multiples systèmes de climatisation, d’un intérêt d’ailleurs souvent douteux. Etant entendu que le conditionnement d’air (contrôle serré de la température et de l’humidité) justifie lui l’appel à des outils plus fins tels que la simulation horaire (méthode américaine).
Quels sont les systèmes « courants » retenus par les règles britanniques ?
Ce sont les sept systèmes suivants :
. le système tout-air à débit constant avec réchauffage terminal ;
. le système tout-air à débit variable avec réchauffage terminal ;
. le système tout-air à débit variable, mais avec chauffage périphérique ;
. le système tout-eau utilisant des éjecto-convecteurs (débits d’air constants) ;
. le système tout-eau utilisant des ventilo-convecteurs (débits d’air constants) ;
. les poutres froides air-eau (débits d’air constants) ;
. les ensembles de pompes à chaleur sur circuit d’eau (débits d’air constants).
A quoi est due cette sélection stricte ?
C’est très simple : au lieu de ce qui s’est passé en France (le seul pays européen à ma connaissance dans ce cas), ce sont les associations d’ingénieurs en équipements techniques qui ont piloté la mise au point des règles applicables en chauffage. Les équipes britanniques ont été dans ce cas, et ont donc bénéficié d’une appréciable expérience professionnelle. Lors de la mise au point des règles relatives à la climatisation ils ont reconnu qu’on ne pouvait pas tout simplement transposer les démarches « chauffage » en démarches « climatisation ». Et qu’il fallait mettre au point des procédures spécifiques : ce qui fut le cas. Ainsi sont nées ce que j’ai appelé les règles britanniques. Des règles qui, contrairement aux nôtres, n’ont pas sombré dans l’optionnite aiguë.
Ceci dit rien n’empêche, bien au contraire, d’utiliser ces aides logicielles pour effectuer les calculs. Ceci dit, également, les outils logiciels MémoCad actuellement prévus ne se limitent pas du tout à ces procédures de calculs d’installations, mais vont beaucoup plus loin dans l’aide quotidienne. Le seul vrai problème, aujourd’hui, est de bien choisir les configurations informatiques pouvant servir de support : c’est ce que nous reverrons dans une ou deux semaines. Pour le moment je voudrais faire le point sur les nouvelles règles RT.
Roger CADIERGUES