Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
27 Février 2012
Après une pause - en grande partie aléatoire - nous reprenons la série des lettres du Lundi et du Jeudi. J’espère que vous saurez m’excuser de cette trop longue interruption.
J’ai, il y a déjà plusieurs mois, dénoncé l’envahissement de nos métiers par les informations de toutes natures, en particulier par les règlements instables, ou les normes susceptibles de révisions inattendues. Y a-t-il, aujourd’hui, quelques espoirs d’amélioration ?
Que peut-on faire ?
Les améliorations envisageables, ou envisagées, concernent inévitablement le déploiement de nouveaux services informatiques, avec ou sans Internet. Elles sont donc liées aux évolutions de l’informatique et d’Internet, et aux mises en place en résultant. Ce sont, en fait, des perspectives nombreuses qu’on ne peut résumer en une seule page : on peut toutefois essayer d’y voir clair en prenant des exemples.
Quels sont ces exemples ?
Il s’agit, d’abord, de la législation et de la réglementation techniques. Depuis début Décembre le gouvernement français a ouvert, sur Internet, un portail officiel dénommé « Open-Data » (http://data.gouv.fr), un portail qui contient de nombreuses informations et données publiques dans de multiples domaines. Les données y sont mises sous forme de fichiers à télécharger. Actuellement aucun standard de fichier n’étant imposé il faut adapter l’outil de chargement au format du fichier concerné, format variant selon les documents mais qui peut être : XLS, CSV, PDF, DOC, ODS (OpenOffice), XML,ou TXT. A l’auditeur de naviguer avec le format adéquat, le téléchargement étant libre.
N’est-ce pas une source de difficultés ?
Absolument, et vous pouvez avoir intérêt à utiliser plutôt, directement et sans recourir au site gouvernemental :
- - soit le CD-REEF (du CSTB), destiné à l’ensemble du bâtiment,
- - soit le RETA (du Costic), adapté au génie climatique et sanitaire, et plus complet dans ces domaines que le CD-REEF.
Dans ces conditions le site gouvernemental dont vous parlez n’offre pas d’intérêt direct pour nous …
Pour le moment non, mais la situation peut évoluer : la mission interministérielle Etalab, qui a lancé ce site Open-Data, souhaite finalement que les données soient exploitées par des acteurs privés sous forme d’applications ou de services. Pour y parvenir Etalab vient de lancer la plate-forme DataConnexions, visant à fédérer les acteurs qui veulent s’associer à ces actions privées. DataConnexions regroupe aujourd’hui plus de 30 partenaires, dont Google, Microsoft, La Poste, SNCF, etc ... dont les produits et services pourront être payants. Quatre concours vont être lancés cette année, avec l’espoir de voir proposer des projets innovants, le concours obligeant les soumissionnaires à respecter certaines règles d’insertion de leur produit candidat dans le système Data-Connexions.
De toutes façons est-ce une solution vraiment intéressante ?
Il est encore trop tôt pour savoir ce que seront les retombées de cette action, mais elle pourrait fort bien être très importante dans la gestion de nos informations. Ce que je regrette c’est qu’on s’oriente, avec DataConnexions, vers des solutions « commerciales ». Le plus urgent serait de simplifier, gratuitement, l’utilisation de la réglementation française, manifestement trop lourde et trop compliquée. En disant cela je pense, en particulier, à l’exemple américain opposé, celui du US Department of Energy (DOE) qui vient de mettre gratuitement à la disposition de tous, à travers le site Internet http://tinyurl.com/EnergyPlus7 le logiciel EnergyPlus qui permet de prévoir par le calcul la consommation d’énergie (chauffage, froid, ventilation, éclairage) des bâtiments. Un logiciel qui fonctionne aussi bien sous Windows, que sous Mac OS ou que sous Linux. Et qui peut être utilisé par toutes les réglementations régionales.
Est-ce vraiment, pour vous, la solution ?
C’est, sans aucun doute, une solution intéressante, mais n’y a-t-il pas, aujourd’hui, de meilleurs supports informatiques. Ce disant cela je pense évidemment aux tablettes : il faudra que nous y revenions, mais ce sera ultérieurement.
Roger CADIERGUES