Rénovation en copropriété, retours sur deux ans d’instrumentation



Par Benjamin ROUGEYROLES / Chargé de l’observatoire de la rénovation énergétique en copropriété sur la Métropole du Grand Paris - Agence Parisienne du Climat


Chers lecteurs d’Xpair, voici la vidéo de la conférence dédiée à la rénovation énergétique en copropriété qui a eu lieu lors de la journée de l’Efficacité Energétique et Environnementale du bâtiment, EnerJ-meeting.


La conférence de la présente chronique traite du sujet complexe de la rénovation en copropriété pour lequel nous posons les deux problématiques :

1°) La massification de la rénovation énergétique en copropriété. Un territoire comme la ville de Paris où, même si l’on étend légèrement sur la métropole du Grand Paris, nous dénombrons 100 000 copropriétés pour lesquelles nous avons trente ans à lancer des projets de rénovation énergétique.

2°) La qualité de ces travaux dans les rénovations de copropriétés. Sont-ils bien réalisés, sont-ils aux performances attendues, sommes-nous allés au maximum de ce que nous pouvions faire sur ces copropriétés ?

Pour répondre à ces questions nous avons pu bénéficier pendant deux ans d’une subvention de l’Union Européenne pour travailler sur l’instrumentation d’un certain nombre de copropriétés.

Nous allons analyser les chiffres réels après deux années d’instrumentations et d’observations de toutes les analyses que nous avons pu faire, vous présenter l’essence de ce que nous avons pu observer et les grandes orientations qui vont nous orienter sur de nouveaux travaux pour les années à venir, que ce soit pour les agences locales de l’énergie, pour les collectivités, les professionnels de la rénovation mais également pour les copropriétaires.


Rénovation en copropriété, chiffres réels après 2 ans d’instrumentation

Instrumentation de 8 copropriétés rénovées

Cette étude a été réalisée avec le bureau d’études ENERTECH qui est spécialisé dans la mesure en France. Pour recadrer les objectifs de cette mission d’instrumentation nous avions vraiment l’ambition d’analyser toutes les sources de consommation d’énergie sur huit copropriétés. Nous avons suivi tout ce qui concerne les cinq usages réglementaires qui sont dans les calculs réglementaires thermiques lors des audits ou maîtrise d’œuvre de conception, mais également l’électricité des parties individuelles, privatives, dans les logements pour voir à quel niveau de consommation étaient les copropriétaires dans leurs logements.

L’idée était de comparer les calculs théoriques avec la réalité de terrain, même si nous savons d’avance que nous avons forcément des écarts, notre intérêt était de savoir à quel point nous nous étions écartés de ce que nous avions prévu, et qu’est-ce qui explique ces écarts, car, si nous connaissons la nature de ces écarts nous allons pouvoir les corriger et faire en sorte que le bâtiment tende au plus possible vers la performance qui lui est due et pour aller vers l’amélioration des pratiques de l’ensemble des acteurs qui travaillent sur la rénovation de la copropriété.  

Pour vous donner une échelle de temps de ce projet, nous avons commencé fin 2017 avec le recrutement des copropriétés, avec les premières poses d’instrumentation, et nous avons fini en août 2018 et, à ce jour, nous sommes dans une phase de valorisation de ces résultats et vous pourrez bénéficier prochainement d’un rapport global qui sera publié sur ces deux années d’études.

Sur les huit copropriétés, nous en avions sept de type les « Trente Glorieuses », après seconde guerre mondiale, avant le premier choc pétrolier ; des constructions pour la plupart en béton sans isolation sur lesquelles les copropriétaires ont porté des projets qui se chiffrent aux alentours de 15 à 25 000 €uros maximum par logement. A  noter et comparer au préalable que nous sommes éloignés des budgets de réhabilitation lourde de logements sociaux par exemple, qui sont aux alentours de 60 000 à 80 000 €uros par logement, mais qui permettaient d’aller intervenir sur la plupart des postes que nous considérons globaux telle que l’isolation thermique des façades par l’extérieur, le remplacement des menuiseries, l’isolation des toitures, la rénovation des chaufferies ou leur reconversion énergétique (fioul), l'intervention sur la ventilation pour améliorer l’ensemble de la qualité à la fois énergétique mais aussi le confort des occupants.

étude de rénovation de copropriété

Exemple de projet type Paris 12ème, étude de rénovation de copropriété

Quand nous regardons les calculs énergétiques qui ont été faits par les bureaux d’études, il est annoncé 72% de réduction de la consommation et ce sont ces 72% que nous allons venir questionner avec la réalité d’usage et la réalité de la rénovation.

L’ensemble des flux a été mesuré, nous avons posé des capteurs dans les parties communes, sur l’ensemble des compteurs électriques, sur le nombre de calories qui sort des chaufferies, ce qui part en chauffage et en eau chaude sanitaire, le fonctionnement des pompes, l’éclairage, les débits de ventilation, l’hygrométrie, la température dans un certain nombre de logements ainsi que pour quelques logements sélectionnés des taux de CO2 et de COV pour apprécier la qualité de l’air dans ces logements et l’évolution de la qualité de l’air avant et après rénovation.

Cette instrumentation, nous l’avons commencée juste avant les travaux, nous avons essayé d’avoir 2 périodes de chauffe et deux périodes estivales sur lesquelles nous avions un comparatif avant et après dans la réalité, cela a concerné 614 points de mesures pour 8 copropriétés et 64 logements qui ont été instrumentés.

La copropriété serait-elle pauvre de propositions durables ?

Rénovation de 8 copropriétés instrumentées

Rénovation de 8 copropriétés instrumentées

Avant même de lire les résultats de ces analyses de la mesure, il y a déjà un certain nombre de choses que nous pouvons voir, observer et sur lesquelles nous pouvons porter un regard critique.
Lorsque nous regardons les projets sur le papier ce qui a été voté par les copropriétaires, nous allons déjà nous rendre compte de plusieurs points :

Aucune des 8 copropriétés ne prend en compte l’installation de solaire thermique ou de production photovoltaïque ou autre source d’énergie renouvelable, aucune étude ne prévoit le fait d’installer une ventilation double-flux même si nous savons très bien qu’en rénovation en copropriété la VMC double-flux est très compliquée à mettre en œuvre, mais aucune étude ne s’est posé la question de savoir si cela était faisable ou pas.

Nous avons très peu d’emploi de matériaux biosourcés si ce n’est pas du tout, nous avons qu’une seule copropriété qui sort du lot mais qui a de très bonnes raisons d’utiliser des matériaux biosourcés puisque c’est une copropriété des années 1914 avec des murs en pans de bois, forcément vous avez des matériaux qui vont aller en correspondance avec le besoin du bâtiment.

Nous avons seulement deux copropriétés sur huit qui visent un objectif bâtiment basse consommation / rénovation avec un seuil à 104 kWh au m²/an sur les cinq usages réglementaires, donc nous n'en avons que deux sur huit qui vont vers cet objectif-là sur papier.

Des travaux en copropriété calés au minimum eu égard aux aides financières

Lorsque nous regardons les travaux qui ont été préconisés et mis en œuvre par les copropriétés, ce que nous voyons c’est que généralement nous n’allons pas sur des critères de performances très élevés, la majorité des cas s’arrête au seuil qui vous permet de bénéficier des aides financières donc le crédit d’impôt, les certificats d’économies d’énergie CEE, les subventions des collectivités territoriales et donc une fois que nous avons atteint ce seuil, nous n’avons pas forcément envie de rajouter de l’épaisseur, d’avoir des matériaux plus durables, thermiquement plus efficaces, on s’arrête en fait à ce qui nous permet de débloquer les aides financières et faire en sorte que le projet est, encore une fois sur le papier en équilibre ; de ce fait, cela pose des questions, car ces copropriétés, une fois que vous avez fait ces travaux de rénovation, pour les copropriétaires, c’est terminé : ils ont agi une fois sur leur bâti en pensant à juste titre avoir fait un projet global de rénovation, ils n’y reviendront pas avant un certain nombre d’années si ce n’est plusieurs dizaines d’années.

C’est donc à ce moment-là qu'il ne faut pas rater le coche et chercher à atteindre la performance la plus élevée possible surtout pour le bâti, sur les projets de rénovation, car amener une copropriété à ce niveau-là c’est déjà compliqué, c’est donc dommage de ne pas aller au bout de la démarche.

bilan énergétique 5 usages

Rénovation de copropriété, bilan énergétique 5 usages avant et après travaux

Sur ce graphique, nous avons comparé en rouge l’étiquette initiale qui a été calculée par les bureaux d’études, en bleu la consommation réelle que nous avons pu noter avec l’instrumentation et les factures sur les copropriétés avant travaux ; en bleu ciel vous avez la consommation réelle que nous avons mesurée après travaux et en orange la consommation qui était visée par le projet de rénovation.

Dans la majorité des cas, ce que nous voyons c’est cette courbe descendante qui se dessine et qui fait que l’on vous place sur un niveau de consommation initial assez élevé, on vous propose un projet de rénovation qui vous emmène assez bas et dans la réalité des choses, vous êtes un peu plus à l’équilibre que cela, il n’y a pas tant de décalage que cela, ce qui ne veut pas dire effectivement que les copropriétés ne font pas de réduction de consommation mais elles ne font pas celle qui était attendue, vendue ou celle qui a servie à calculer certaines aides financières, et c’est cela qui va nous poser question suite à cette instrumentation. Dans la réalité, nous avons qu’un seul projet qui a atteint le projet BBC de rénovation, un sur huit !

Constat sur le poste chauffage

Rénovation énergétique

Rénovation énergétique de copropriété instrumentées. Poste chauffage

Nous sommes plutôt satisfaits car nous avons une réduction moyenne de 30% de la consommation sur l’ensemble de ce poste, sur sept copropriétés il y en a une que nous n’avons pas pu calculer, mais nous restons au-dessus des seuils recommandés pour atteindre le bâtiment basse consommation, donc autour de 75 kWh par m²./an, un peu moins sur une copro « Paris 06 » qui est la seule en chauffage électrique individuel.

Par contre, lorsque nous avons regardé les chaufferies, nous étions très satisfaits car toutes avaient été rénovées, le fioul a été converti en gaz condensation, toutes les chaudières gaz condensation condensent, les lois d’eau sont respectées et maîtrisées, les températures de retour sont maîtrisées, donc dans l’ensemble vous avez des chaufferies qui sont légèrement surdimensionnées par rapport aux besoins mais qui fonctionnement parfaitement. 

Lorsque nous regardons la température dans les logements

Nous avons relevé en moyenne 22°C en période de chauffe l’hiver, et là c’est un problème, car ce que nous avons mesuré ici c’est que chaque degré supplémentaire coûte de 8 à 10% de consommation en plus, et en fait si nous recalons ces consommations observées sur un usage à 19°C nous serions aux alentours de 25% d’économies d’énergie, et là en recalant,  nous tombons sur les niveaux recommandés pour le BBC rénovation, donc théoriquement le bâtiment est correct, simplement dans l’usage ici on casse tout l’apport qui a été fait par l’isolation et la rénovation, en tout cas une partie.

Températures ambiantes

Températures ambiantes et régulation par pièce

Ce qui est visible aussi, c’est que vous avez quatre copropriétés sur lesquelles il n’y a pas possibilité pour un occupant de réguler sa température et c’est un problème, et pour les quatre qui ont la possibilité de le faire ils ne savent pas le faire. On leur a installé des robinets thermostatiques sans leur expliquer l’usage, l’intérêt, l’entretien, la façon tout simplement de l’utiliser. Lorsque nous avons interrogé les copropriétaires après travaux notamment sur cet usage du robinet thermostatique, très peu l’utilisent.

Constat sur les postes ECS et ventilation

Lorsque nous regardons la production d’ECS

Un point nous saute aux yeux, ce sont les déperditions dans les systèmes de distribution. Globalement vous avez 25% de l’énergie qui est utilisée pour chauffer l’eau qui sera distribuée et vous avez 75% d’énergie qui  est dissipée dans les réseaux de distribution.
Vous prenez l’exemple de la copropriété « Aubervilliers », vous avez seulement 20 kW de perdu dans la distribution car sur cette copropriété il y a eu un très gros travail de fait sur la qualité de l’isolation des réseaux de distribution, sur les autres c’est moins le cas et cela se voit tout de suite.

consommations ECS

Rénovation énergétique de copropriétés, les consommations d’ECS

Quand vous regardez les résultats des consommations réelles des copropriétés après rénovation, vous retranchez 50 kWh par m²/an vous arrivez dans les objectifs voire en-dessous et cela montre bien que le poste ECS n’est pas suffisamment traité en rénovation énergétique, car on parle de confort thermique en hiver, de chauffage, on parle assez peu d’eau chaude et c’est un élément qui nous montre que ce n’est pas un sujet anecdotique, il faut le prendre absolument en compte.

Sur les services généraux

Il n’y a pas grand-chose à dire si ce n’est que c’est un poste qu’il ne faut pas oublier en rénovation énergétique et se poser les questions : est-ce que les éclairages dans les parties communes sont suffisamment bien régulés, baisser la consommation en cherchant à installer des équipements économes, ...

Sur la ventilation et le renouvellement d’air

Nous avons une extraction très forte en toiture et nous n’allons pas retrouver ces débits dans les logements, cela peut vouloir dire que les conduites ne sont pas étanches, vu que nous n’avons pas effectué d’audit sur ces conduites nous ne connaissons pas leurs niveaux d’étanchéité, nous avons un peu de perte et de ce fait on perd l’intérêt de l’hygroréglable et de la mécanisation.
La qualité d’air intérieur, le CO2 ne résume pas à lui seul la qualité de l’air intérieur mais c’est un indicateur qui est intéressant.
Sur le graphique, en pointillé vous avez la fréquence de temps passé à certains niveaux de CO2. Auparavant, vous aviez des logements qui étaient une partie du temps dans des zones assez moyennes en qualité de l’air et après rénovation on obtient 95% du temps dans le logement qui est passé dans une qualité de l’air, au niveau du CO2, très bonne. Nous voyons clairement l’impact de la mécanisation de la ventilation qui fonctionne parfaitement.

Le confort d’été est un gros sujet

Nous avons été voir dans les logements la température et l’hygrométrie en été et nous avons eu des belles surprises car même lorsque vous faites de la rénovation si l’on ne prend pas suffisamment en compte cet aspect du confort d’été, on a des dépassements à des températures extrêmes qui sont importants.
Deux chiffres : nous avons noté des températures jusqu’à 32°C dans des logements en 2018 et 2019 l’été, et on a une moyenne de 347 h, vous dépassez les 28°C dans l’année ce qui est conséquent, sachant que l’on fixe un seuil recommandé à 40 h.

Confort d’été

Confort d’été pour des copropriétés rénovées

60 copropriétés de plus seront instrumentées

De nombreux enseignements sont à tirer de ces analyses qui seront synthétisées dans un rapport en Mars qui sera diffusé sur les colonnes d’Xpair. Nous avons noté que nos enseignements vont dans le même sens que ceux qui ont été soulevés par le PREBAT, programme d’expérimentation sur l’énergie et le bâtiment, et dans ce programme nous avons instrumenté 200 bâtiments dont du logement social en collectif et de la copropriété, et que les enseignements sont les mêmes, donc, en fait nous n’avons rien réinventé, nous avons juste confirmé les constats déjà existants :
Enseignements communs

  • Températures de consignes supérieures de 0 à 3°C ;
  • Difficulté de suivre les prestations travaux réalisées ;
  • Production gaz condensation fonctionnelle mais surdimensionnée ;
  • Régulation centrale et terminale mal comprise ;
  • Jusqu’à 50% de pertes de bouclage et de stockage ECS ;
  • Confort thermique globalement satisfaisant

La garantie de résultat énergétique en copropriété
Et nous allons essayer à nouveau de les reconfirmer avec le programme ECOCITE qui vise à instrumenter une 60aine de copropriétés en France à partir de cette année.

De nombreuses questions posées, comment accompagne-t-on les copropriétés dans leur projet de rénovation, après rénovation sur les usages, comment monte-t-on en compétences les professionnels de la rénovation, tous corps d’état, et comment travaille-t-on sur la garantie de la performance énergétique, et pour cela nous avons créé un guide à destination des copropriétaires, des professionnels et des syndics qui est disponible sur le site de l’Agence Parisienne du Climat et qui décrypte quelles sont ces garanties, quelles sont les clauses que l’on peut mettre en œuvre dans les contrats avec les chauffagistes pour faire en sorte que collectivement on aille vers cette garantie de performance du bâtiment. 

Se procurer le guide sur garantie de résultat énergétique en copropriété

Guide

Dans le cadre de ce projet européen, on a écrit un guide avec de nombreuses collectivités territoriales avec le projet ACE Retrofitting que vous pouvez retrouver également sur le site de l’Agence Parisienne du Climat qui est riche en retours d’expérience sur l’accompagnement des copropriétés à la rénovation énergétique.

Guide "Garantie de résultat énergétique en copropriété"

Se procurer le guide sur Accélérer la performance énergétique en copropriété

Accélérer la performance énergétique 

Guide "Accélérer la performance énergétique en copropriété"

La formation des professionnels de la rénovation, des syndics, le suivi des usages des copropriétaires, la prise en compte du confort d’été qui est un levier important, et de ce fait pose des questions sur la façon de conditionner les aides financières des collectivités publiques qui sont données pour des projets de rénovation qui doivent atteindre des performances énergétiques et de confort et pas seulement pour mettre en œuvre des travaux de rénovation d’une manière durable.



Par Benjamin ROUGEYROLES / Chargé de l’observatoire de la rénovation énergétique en copropriété sur la Métropole du Grand Paris - Agence Parisienne du Climat.



Sources et liens

Agence Parisienne du climat

EnerJmeeting Paris

Commentaires

  • Bernard
    0
    21/03/2020

    Bonjour,
    D'abord, bravo pour ce retour terrain. Ils sont trop rares pour ne pas apprécier. Je vais faire un commentaire d'"ingénieur des travaux finis". Ce n'est pas une critique, mais plutôt des interrogations :
    1) est-ce que la température a été mesurée en hiver avant travaux ? Le constat après travaux rejoint les innombrables mesures réalisées depuis 30 ans : Tint > 19°C en chauffage central gaz et Tint a peine = à 19°C en chauffage électrique (le fameux effet "portefeuille" bien connu). Est-ce que les copros ne se sont pas lâchés après travaux : autre fameux effet "rebond" ? Peut-être que cela soulignerait, si l'information existe, la nécessité d'un accompagnement des copros après travaux. L'écart entre le "avant-après" théorique de 47% et celui de 22% mesuré semble aller dans ce sens ; En effet, en moyenne le chauffage représente la part essentielle des économies : - 43 sur le total et - 48 juste sur le chauffage (cela voudrait dire qu'en moyenne, les copros consommeraient plus après travaux sur les autres postes !)
    2) le confort d'été est peut-être le poste le plus prégnant sur les solutions à apporter. Rien de très nouveau mais cette confirmation "terrain" est appréciable.
    3) Il serait intéressant pour les prochaines campagnes de mesures, d'intégrer la part carbone. Sujet difficile, mais incontournable pour les années à venir et pour définir des stratégies bas-carbone pertinentes dans l'existant.
    Merci encore pour ce travail.
    Cordialement


  • HENRI
    0
    06/03/2020

    Super, très belle présentation, ça change des beaux discours fumeux sur les économies d'énergie sans chiffres concrets et vérifiés. Avec du concret et des vrais exemples, on comprend que on peut faire des économies sans dépenser une fortune. Il est important de mesurer avant et après et améliorer les différents éléments de la chaine (on a pas nécessairement besoin de tout changer en même temps).
    Il est aussi important de bien maitriser la thermodynamique des systèmes de production de chaleur pour partir de la meilleure configuration. A titre d' exemple, nous avons réduit de 35% notre consommation de gaz en changeant nos 2 chaudières; mais en regardant de près le fonctionnement de l' ensemble, je referai maintenant une installation a 2 chaudières : une plus petite avec une très bonne condensation pour le chauffage (60/40) et une autre encore plus petite à 70/50 pour l'ECS. Les 2 fonctionnant à température constante et bas régime. Seul hic le crédit d' impôt ne marchait que pour une double service !!, et aussi 2 chaudières c' est une double maintenance. Les propriétaires veulent bien faire les travaux, mais ils ne veulent pas se ruiner !!

    • Benjamin
      0
      11/03/2020

      Bonjour Henri, merci pour votre commentaire. Vous avez raison, il faut bien analyser chaque élément des projets de rénovation, et surtout bien calibrer les équipements installés en chaufferie pour garantir du confort et une consommation raisonnable.
      Bien à vous


  • a
    0
    06/03/2020

    Bonjour,

    Je suis étonné que vous sembliez recommander le passage au double flux; En effet, les études montrent qu'il n'y a pas de temps de retour sur l'impact en gaz à effet de serre sur ce type de travaux !
    Aujourd'hui, si l'on veut être écologique, il ne faut pas seulement réfléchir en temps de retour sur investissement, ou même en temps de retour énergétique, mais également en temps de retour écologique ! en particulier en temps de retour sur les gaz à effet de serre !
    Les nombreuses motorisations des équipements doubles flux, en individuel comme en collectif sont très dispendieux en métaux, plastiques et autres ressources non renouvelables... qui ne sont jamais "rentabilisées écologiquement sur la durée de vie du double flux !!!
    Cordialement

    • jacques
      0
      09/12/2022

      Je ne vois pas grand chose sur la VMC collective. Dans certains immeubles qui atteignent les 40 ans, la VMC, bien que le moteur tourne, l'aspiration est affaiblie et certains logements surtout rez de chaussée (immeuble de 4 étage) n'a plus rien comme aspiration. Le tuyau vertical n'est pas encombré (vérifié) mais ça n'aspire pas. Un papier toilette ne tient pas, c'est dire. Alors bonjours les moisissures. Les causes qu'on peut suspecter : fuites dues à de ajouts de tuyau fendus, locataire qui ont mis une poche plastique avec du journal qui est parti dans le tuyau et s'est bloqué sur une aspérité.... Il y a un "entretien annuel" mais le "technicien a un chiffon et un pinceau pour faire la poussière sur le ventilateur et il ne vérifie rien d'autres....

      Les fameux ingénieurs n'ont pas eu l'idée de placer un tuyau un peu plus petit et parallèle au tuyau principal et qui irait aspirer dans le bas pour équilibrer un peu et empêcher le manque d'aspiration au bout de quelques années. Il y a beaucoup de copropriétés ainsi.
      Et je ne parle pas des logements qui ont l'aspiration à nu (sans la bouche d'aspiration qui s'est cassée), de résidents qui y branchent une hotte aspirante, ce qui est interdit.
      Bref, si on isole en laissant les VMC dans cet état, c'est la catastrophe, de l'argent jeté à la poubelle.

    • Benjamin
      0
      11/03/2020

      Bonjour,

      La façon de présenter était peut être maladroite de ma part. Nous ne recommandons pas l'installation de la ventilation double flux plus qu'un autre système. Nous souhaitions soulever le manque de recul sur cette question, et l'observation suivante : il n'y a pas d'installation de double-flux en rénovation en copropriété, et la question n'est même pas étudiée dans l'éventail de solution proposées aux copropriétaires. Or il existe des bâtiments très performants, et low-tech, fonctionnant avec des systèmes double flux bien pensés (effectivement en neuf).

      Je vous rejoins sur les "temps de retour sur investissement" qui ne doivent pas être le critères n°1 pour le déclenchement des projets de rénovation, ou pour le choix des solutions techniques.

      Je reste preneur des références des études que vous mentionnez.
      Cordialement


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