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Septembre 2012
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APPROCHE TECHNIQUE
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F.A.Q.
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ASPECTS REGLEMENTAIRES
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REGLES ET OUTILS DE CONCEPTION ET DE REALISATION
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PRODUITS RECOMMANDES
Recommandations de mise en oeuvre des isolants thermiques
Préambule :
À défaut d’un cahier des charges suffisamment précis,
il est impératif de se rapprocher des normes et autres DTU en vigueur
: norme NF P 52-306-1, référence DTU 65-20 (DTU 67-1 pour
les circuits frigorifiques).
En cas de litige, la jurisprudence rend très souvent les entreprises
responsables de n’avoir pas informé leur donneur d’ordre
que le cahier des charges était en inadéquation avec les règles
de l’art pratiquées dans la profession. Les prescripteurs n’ont
rien à gagner à rester flou dans leurs descriptifs, ils y
perdront à posteriori plus de temps, et leur image en pâtira.
Les éléments qui suivent n’ont pas la prétention
d’être exhaustifs, mais d’être le minimum requis pour
des poseurs d’isolants fibreux. Nous souhaitons qu’ils aident
les professionnels du calorifuge industriel comme du génie climatique
dans leur démarche de formation.
Les supports :
Ils doivent être propres et secs lors de la mise en oeuvre des isolants
(pas de gras ou de traces de rouille)
En hydraulique, il est hautement souhaitable d’apposer une peinture
anticorrosion dans le cas d’appareils et de tuyauteries à températures
inférieures à l’ambiance ou ne permettant pas la vaporisation
de l’eau (T° < 150°C)
Il n’est pas nécessaire d’utiliser des produits de collage
entre les laines minérales et leurs supports.
Les isolants :
Chaque isolant “fibreux” peut être utilisé sur
des températures élevées, mais il faut respecter sa
température maxi (ou limite d’emploi) notifiée dans les
fiches techniques commerciales et sur les étiquettes des emballages.
Avec un excellent classement au feu (M0 ou M1), le risque n’est pas
lié à l’incendie mais à la dégradation
des propriétés mécaniques et donc des performances
thermiques en cas d’emploi hors de leur plage d’utilisation.
Sur les températures de service comprises entre 14°C et l’ambiance,
les isolants fibreux peuvent être utilisés avec un simple revêtement
pare vapeur déposé en usine (feuille d’alu ou de PVC
par exemple) ; la barrière vapeur doit être continue aux jonctions
entre éléments (ex. bandes adhésives), les points singuliers
tels que les supportages doivent être traités. Quand la barrière
vapeur est rompue par l’agrafage d’une languette de recouvrement
il convient de la reconstituer par une bande adhésive d’étanchéité
(ex. conduit autoporteur en aéraulique).
Sur les températures de services comprises entre 0°C et 14°C,
ou en cas de très fort taux d’hygrométrie, il est impératif
de renforcer la barrière vapeur par l’adjonction d’un enduit
pare vapeur continu y compris aux points singuliers.
Certains produits spécifiques peuvent s’appliquer en cryogénie
(nous consulter).
Les isolants doivent être posés de façon bien jointive
afin d’éviter les risques de ponts thermiques.
Les joints sont à orienter vers le bas (1/4 inférieur pour
tuyauteries horizontales).
En cas de double couche tous les joints doivent être croisés
(au niveau longitudinal et périmétrique sur tuyauteries).
Le surfaçage des isolants doit être de même nature
ou compatible avec la nature des appareils et tuyauteries quand celles-ci
sont en contact direct avec lui, (fils de couture) mais aussi avec celui
des protections extérieures du calorifuge afin d’éviter
tout risque de corrosion lié au couple électrochimique (ex.
grillage ou feuillards inox avec tôles inox de protection du calorifuge).
Dans des enceintes confinées il est vivement conseillé d’utiliser
des produits sans liants au moins en première couche.
La fixation :
Les isolants fibreux sont soit fixés par feuillards (géométrie
cylindrique) à raison de trois par élément d’un
mètre ou d’1,2 ml ; soit embrochés sur des pattes ou
aiguilles préalablement soudées (industrie) ou collés
(aéraulique) à hauteur de 4 à 5 par panneau ou m2 de
rouleau, ou bien encore collés pleine face sur les appareils (suivre
les recommandations des fabricants de matières adhésives).
En absence d’aiguilles, les nappes grillagées sont fixées,
notamment sur tuyauteries, par entre laçage du grillage au niveau
des raboutements (il est conseillé de ligaturer les rouleaux entre
eux sur leurs longueurs).
L’épaisseur de la fixation doit être égale ou
légèrement supérieure à celle de l’isolant.
Chaque couche d’isolant doit être fixée indépendamment.
Les protections
:
Les enduits et autres coatings doivent être déposés
de façon homogène sur l’ensemble des surfaces en respectant
les quantités préconisées par les fabricants, sans
oublier les toiles ou autres grilles d’accrochage si nécessaires.
Un soin particulier est à porter aux points singuliers des réseaux
afin d’éviter les condensations ou les entrées d’eau.
Cette dernière ne pouvant plus s’évacuer de par l’étanchéité
du revêtement.
En températures inférieures à l’ambiance la
pose de l’enduit pare vapeur doit être particulière soigné.
Il ne faut surtout pas le percer par les vis de fixation d’une tôle
! ; il est préconisé de décaler la tôle extérieure
du pare vapeur, en interposant entre les deux un isolant ; ceci est vrai
même quand un isolant autre qu’une laine minérale est
utilisé en couche d’attaque (côté process).
Les bords des tôles de protection du calorifuge (joins périmétriques
et longitudinaux) doivent être décalés par rapport à
ceux des isolants, et impérativement disposés de façon
à ce que l’eau puisse ruisseler par dessus et non pas s’y
infiltrer.
Les arrêts de calorifuge sont des points sensibles : certains industriels
préconisent des cales en matériaux hautement mécanique
à ces endroits afin d’éviter les écrasements.
Des pièces métalliques coniques, des déflecteurs
et des solutions d’étanchéité sont à utiliser
pour éviter l’entrée d’eau dans l’isolant et
même parfois sa remontée par capillarité (ex. pieds
de bacs).
Les isolants fibreux doivent impérativement être protégés
sur toute leur surface.
Les isolants pré-revêtus d’une feuille aluminium ou
PVC ne peuvent être disposés seuls que dans des gaines techniques,
faux plafonds, plénums ou combles de bâtiments et partout ou
les risques de choc mécanique, source d’endommagement, sont
limités. Ils ne sont pas étudiés pour résister
seuls aux intempéries en milieux extérieurs (industriel, bâtiment).
Il est impératif de manipuler avec précaution les matériaux
et de les stocker au sec à l’abri des intempéries, bien
que protégés par leurs emballages.
SAINT-GOBAIN ISOVER rappelle que les recommandations énoncées
ci-dessus ne sauraient être exhaustives et invite en conséquence
chaque utilisateur souhaitant obtenir des informations ou précisions
complémentaires à prendre contact avec la Division Marchés
Techniques (cf. page ..).
ISOVER précise en outre que ces recommandations ne sauraient prévaloir
sur les textes réglementaires, normes, DTU ou CCTP applicables.
Enfin, SAINT-GOBAIN ISOVER souligne que sa responsabilité ne pourra
être engagée en cas de mauvaise interprétation de ces
recommandations.