Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
10 Janvier 2011
Merci aux lecteurs qui m’ont soutenu ou fait connaître leur position, et en particulier ceux qui me demandent des précisions sur certains points. Nous allons, aujourd’hui, répondre à l’une de ces demandes.
De quelle demande s’agit-il ?
Un interlocuteur me reproche gentiment d’avoir trop souvent repoussé certaines explications à plus tard, de sorte que certaines présentations manquent de clarté, et perturbent ce lecteur. En fait il s’agit surtout des deux thèmes suivants :
. comment assurer et organiser le développement dynamique,
. comment choisir les outils informatiques (matériels et logiciels).
Sur le deuxième point (l’informatique) nous sommes liés aux décisions 2011 qui ne sont pas de mon fait, et face auxquelles il faut encore patienter. Il ne sert à rien de présenter de nouveaux outils dont le cadre serait très rapidement désuet : il faut donc, sur cette question, patienter un peu. La situation n’est que légèrement différente en ce qui concerne le développement dynamique.
Que peut-on dire sur ce dernier point ?
Je vais d’abord revenir sur le passé, et sur le déclanchement – sous l’égide et l’idée de Raymond Barre – de l’opération dite des « 400 francs par tep ». Une opération qui eut effectivement un certain succès sur tout le territoire, mais qui fut abandonnée lors du bouleversement politique. En fait cette action reposait sur deux idées clés de Raymond Barre :
- 1°. s’attaquer d’abord à la maîtrise del’
énergie dans l’existant, bien plus important et difficile que le neuf, - 2°. faire appel aux professionnels (et j’ajouterai « pas aux intellectuels »).
En fait, et sur le premier point, vous allez voir que je fusionne le neuf et l’existant.
Est-ce toujours valable ?
Il ne s’agit pas ici de répéter les « 400 francs par tep », mais d’en tirer les morales. La première raison est qu’il vaut mieux d’abord s’attaquer à l’existant, ce qui conduit naturellement à des opérations ponctuelles, et non pas globales. Et à une succession d’actions réparties dans le temps selon les besoins et les possibilités.
C’est peut-être valable pour l’existant, mais quid du neuf ?
A priori ce n’est pas valable pour le neuf, et pourtant nous allons voir le contraire.
Comment est-ce possible ?
La première règle est de découper les examens et études d’amélioration par domaines :
. cohérents sur le plan technique,
. cohérents sur le plan de la durée de vie.
Il s’agira par exemple de séparer, en chauffage, les secteurs suivants :
. la ventilation d’abord (qu’il sera souvent possible d’améliorer, sous réserve d’interventions plus ou moins lourdes),
. la production de chaleur (ex. : il faut régulièrement changer les chaudières),
. la distribution de chaleur (ex. : on peut, de plus en plus, agir sur les consommations des pompes de circulation),
. les fenêtres ensuite (l’éclairage naturel et les apports gratuits peuvent évoluer avec les vitrages),
. l’isolation thermique des parois opaques, en séparant bien les zones (sous-sol, murs, fenêtres, toits), etc…
La solution que je propose :
. s’applique très bien au neuf et au choix des meilleures solutions par secteur,
. permet à tout moment de revenir sur les décisions antérieures, qu’il s’agisse de l’existant ou du neuf (dans ce dernier cas par exemple la situation peut avoir changé entre le permis de construire et la mise en service, ou entre l’appel d’offre et les propositions finales des entreprises).
Rappelez-vous mon slogan de novembre dernier : L’avenir ne se décrète pas, il se vit …
Matériellement, comment faire ?
L’idéal serait d’ouvrir un dossier « développement (dynamique) », lancé par l’architecte au niveau du neuf, ou créé en cours de route dans l’existant. Dans ces conditions la solution matérielle est bien entendu informatisée et légère. Elle permet – en tous cas – de suivre la vie du bâtiment, et c’est avec ce montage que – dans mon esprit - il s’agit « de développement dynamique ». J’y reviendrai, donc, par la suite.
Roger CADIERGUES