Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
1er Octobre 2012
J’ai souligné, la semaine dernière, le rôle que devrait jouer le développement de nouveaux matériels. J’ai pris, pour cela l’exemple de l’éclairage, mais ce n’est pas le seul secteur concerné.
Que voulez-vous dire par là ?
Que bien d’autres secteurs techniques sont concernés par le progrès. Les moteurs électriques par exemple, qui ont beaucoup évolué en performance, et qui continuent d’évoluer. Ou bien d’autres matériels, en génie climatique par exemple.
Quels sont ces exemples ?
Il est difficile de les fournir (je le ferai quand même) sans être taxé de publicité, ce qui n’est pas mon cas. Je vais prendre deux exemples français récents, choisis un peu au hasard. Le premier est un produit d’Atlantic, (couplé à Fujistu), adoptant les principes du système dit « VRF ». Un compresseur (type DC Inverter) à double rotor, particulièrement bien adapté aux pompes à chaleur. Avec des coefficients de performance très élevés, même à charge partielle et à basse température. Des résultats qui permettent d’élargir fortement les domaines défendables des pompes à chaleur, et bien entendu des consoles frigorifiques.
Que veut dire « VRF » ?
Simplement : « débit frigorifique variable ». C’est un principe qui, à ma connaissance, est déjà fortement promu aux USA, un principe sur lequel je me propose de revenir un jour.
En dehors de cela vous parliez d’un deuxième exemple ?
Ce deuxième, plus large et indicatif d’une nouvelle tendance (écologique), est dû à Ciat. Il est basé sur le développement de toute une série de composants hydroniques classés sous la rubrique « Hysis ». Le fabricant a, par exemple, présenté récemment une nouvelle unité de plafond (la cassette Coadis Line) à brancher sur boucle d’eau thermodynamique (pompe à chaleur) et sur un réseau aéraulique partant d’une centrale de traitement d’air. L’un des aspects par ailleurs trop souvent oublié c’est la qualité écologique des produits – ce qui n’est pas le cas, en principe, des produits Hysis. C’est ainsi que, pour la cassette précédente, le fabricant souligne le choix des matériaux constitutifs, ainsi que le fait que le produit est facilement démontable et éventuellement recyclable.
Peut-on citer d’autres exemples ?
Sans aucun doute mais je m’arrêterai là, les deux exemples précédents ayant été simplement choisis pour illustrer les deux aspects, énergétiques et écologiques. Ce qui est essentiel c’est que ces produits soient internationaux, ce qui me conduit à parler d’Interclima, l’exposition française qui devrait être le phare de productions européennes et pas seulement françaises. Contrairement à ce qu’affirme le gestionnaire actuel d’Interclima, cette exposition n’est pas née en 1972 mais en 1967. Sur la proposition de l’auteur de ces lignes aux deux syndicats essentiels de l’époque (Fonderie et Mécanique) Interclima a été créé en 1965, la première édition (matériellement mise en place par la Foire de Paris) a eu lieu en 1967. Et ce à l’occasion d’un colloque international réunissant plus de 1 500 participants, dont 50 soviétiques. C’était donc une excellente occasion de montrer ce que nous étions capables faire au plan international. Mais à certaines conditions qui n’ont pas toujours été respectées depuis.
Lesquelles ?
En 1967, il existait déjà d’autres expositions européennes ayant le même objectif qu’Interclima, en particulier à Francfort et à Milan. Il était donc essentiel de bien se caler dans le temps, par rapport à ces deux « concurrents ». Malheureusement cela se révèle de plus en plus difficile.
Que voulez-vous dire ?
Les données en sont un peu complexes, mais assez essentielles dans nos métiers, où je crains bien qu’il n’y ait pas de solution valable, surtout pour la France : j’y reviendrai la semaine prochaine.
Roger CADIERGUES