Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
15 Mars 2012
A la suite de différentes lettres j’ai reçu quelques demandes d’éclaircissement, ou quelques critiques : il est temps, maintenant, d’y répondre.
Quelles sont vos réponses ?
Je vais, d’abord, commencer par la première observation : le développement dynamique tel que je l’entends (j’y reviendrai) n’est-il pas, tout simplement, du commissionnent ? Le commissionnement est une technique à laquelle René Cyssau s’est attaché par plusieurs publications auxquelles je renvoie. C’est à mon avis une procédure d’origine américaine, un pays où les grandes et compliquées installations de climatisation méritent souvent une sérieuse mise au point finale. Dans un projet américain récent j’ai noté que le commissionnement (le commissioning) avait comporté les opérations suivantes : la mise au point (souvent la correction) des consignes de fonctionnement des automatismes, la mise au point (souvent la correction) des moments de fonctionnement des différents automatismes, le recalibrage des séquences opératoires (en particulier d’éclairage), le réajustement des registres, la mise en conformité du fonctionnement des compresseurs, etc ... Bien sûr le développement dynamique couvre toutes ces actions lors de la mise en service, lors de la phase du commissionnement, mais ce n’est pas tout.
Que voulez-vous dire ?
Le développement dynamique tel que je le conçois ne se limite pas à la mise en service, et s’adresse à toute la durée de vie des installations : c’est l’une des différences de fond avec le commissionnement tel qu’il est normalement conçu. Je dois noter, toutefois, que le commissionnement américain commence à évoluer. L’installation américaine dont j’ai parlé plus haut, a subi récemment (après plusieurs années de fonctionnement) un « recommissionnement » (retrocommisioning), avec : remplacement de certains composants défaillants, élimination de matériels inutiles ou superflus, etc. Avec le couple « commissioning – decommissioning » nous ne sommes pas loin du développement dynamique tel que je le conçois, et sur lequel je reviendrai prochainement. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il est inutile d’entrer dans une querelle de mots. Voyons donc plutôt d’autres questions.
Lesquelles ?
Pour certains lecteurs j’ai accordé une importance exagérée au rôle de la Chine en solaire. Hélas, il suffit de voir l’évolution du marché américain ces cinq dernières années, et de suivre l’évolution en cours du marché français pour le comprendre : des faillites inattendues de fabricants solaires pourtant réputés jusque là. Une situation complètement différente en Chine où le leader mondial du solaire est Suntech Power Co (admirez le titre anglophone), une firme créée en 2001 qui compte déjà plus de 22 000 salariés et qui est en pleine expansion. Le plus important c’est, sans doute, l’opinion du patron (Zhengrong Shi) de cette firme qui souligne la chute de prix du photovoltaïque dont j’ai déjà parlé : il pense qu’en 2015 la moitié des pays de la planète auront atteint le niveau où l’électricité solaire sera moins chère que l’électricité à base de combustibles classiques. Il n’en reste pas moins que les indications fournies par ce responsable, lors du forum de Davos de Janvier dernier, sont pour le moins surprenantes, mais également très importantes : nous y reviendrons la semaine prochaine.
Roger CADIERGUES