Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
22 Mars 2012
J’ai, en Septembre dernier, « dénoncé » le virus de la globalisation. Reste à savoir comment agir autrement : c’est ce que je vais tenter, maintenant, d’expliquer.
Comment justifier cette position ?
Dans le domaine de l’énergie et dans tous les pays on pense faire de gros progrès en « globalisant ». En parlant par exemple d’énergie consommée tous usages pour un bâtiment, et non pas usage par usage. C’est une source d’inefficacité : vouloir tout mélanger est le meilleur moyen de compliquer inutilement les remèdes, de vivre dans le théorique, et d’échouer plus ou moins dans le réel. Chaque équipement possède ses durées de vie et ses particularités. Demain il faudra, par exemple, changer de chaudière sans que cela dépende de quelque « rénovation » que ce soit. C’est une règle pratique : tout ne se présente pas à la fois. Il se peut, par exemple, que nous puissions – un jour ou l’autre - aisément revoir l’isolation des combles. Ou bien qu’un jour il faille réviser, sinon changer les fenêtres, ou certaines d’entre elles.
Comment pensez-vous faire face ?
Ce n’est pas une situation nouvelle. Malheureusement – le monde est ainsi fait qu’on oublie régulièrement les règles du passé. Il est temps d’y revenir, même si les pouvoirs publics actuels (de tous pays) semblent suivre une autre voie. Durant les années 1970, dès la mise en place des nouvelles réglementations thermiques, j’avais insisté (sans être vraiment suivi) pour que cette réglementation soit découpée en modules relativement indépendants : un arrêté pour le bâtiment (hors équipements), un arrêté pour la ventilation, un arrêté pour le chauffage, etc ... Je regrette qu’on ait de plus en plus fait le contraire … et démontré indirectement que c’est une mauvaise voie, en particulier pour l’existant. Reste à y faire face …
Comment ?
Sans toucher à la réglementation contre laquelle nous ne pouvons rien, mais dans nos actions de terrain faire en sorte de ne pas traiter tout à la fois. Pour cela je propose de recourir à l’organisation par retouches séparées que j’ai appelée « développement dynamique ». Entrons, maintenant, dans le détail, plusieurs lecteurs m’ayant reproché d’être trop général, et de ne pas dire comment, pratiquement, on peut « faire du développement dynamique ».
Avant de répondre je voudrais souligner quelques points qui me paraissent essentiels :
1 - Il s’agit des équipements techniques, mais également des aspects fonctionnels du bâtiment ;
2 - Cet ensemble est découpé en « modules », par exemple le module « éclairage intérieur (d’une zone précise) », modules qu’il convient de traiter séparément, même s’il peut exister des relations entre modules;
3 - Les interventions sur les modules commencent à la mise en service des installations neuves et se poursuivent durant toute la vie des produits relevant des modules examinés;
4 - Rien n’interdit de regrouper « administrativement » les modules en opérations telles que « mise en service », ou « rénovation plus ou moins complète », mais les traitements des modules doivent rester séparés, même s’ils tiennent compte des interactions.
Comment faire pratiquement ?
J’ai nommé « DevCad » la solution pratique que j’ai tenté de mettre au point. Lors de cette mise au point il m’est apparu indispensable de développer deux groupes d’aides :
1 - Des outils (informatisés) de traitement des modules, accompagnés de guides dits « exécutifs »,
2 - Assistés par des guides « référentiels » regroupant les bases, les lois, les règlements, l’analyse des normes et des DTU.
Quand disposerons-nous de ces outils et de ces guides ?
Il m’est vite apparu que la mise au point, et surtout la diffusion préalable des supports référentiels était essentielle : ce sont eux avec lesquels j’ai commencé, je vous les présenterai dans les prochaines lettres.
Roger CADIERGUES