Par Roger CADIERGUES le 08 Août 2023
26 Novembre 2012
Depuis Août et Septembre, et jusqu’aux premiers mois de 2013 l’informatique semble connaître des évolutions plus ou moins profondes. Que faut-il en penser ?
Quelle est votre réponse ?
Il faut d’abord fixer l’avenir probable des PC eux-mêmes, avant de parler des tablettes et des smartphones.
Par quoi voulez-vous commencer ?
Par faire un peu le point sur Windows 8. En effet, avec ce système, tout se passera un peu comme si nous avions, en parfaite cohésion, deux systèmes d’exploitation co-existants. Deux systèmes qui se distinguent surtout par l’environnement graphique. Avec deux modalités, sous-jacentes mais co-existantes sur le même PC, deux modalités assez différentes :
- d’abord le mode « bureau », très voisin de Windows 7, qui devrait permettre d’utiliser sans problème nos logiciels actuels pour Windows XP, Vista et 7 ;
- ensuite le mode « métro », manifestement orienté vers les écrans tactiles, un mode qui exige une mise en page graphique particulière, obligeant a priori à créer de nouveaux logiciels.
Est-ce finalement si important ?
Indirectement oui, car les nouveaux PC ont tendance à mettre progressivement en avant ce qui pourrait bien être deux novations essentielles :
. les écrans tactiles, permettant de travailler directement à l’écran hors clavier, une novation sur laquelle il nous faudra revenir ;
. la reconnaissance vocale, qui permet de commander les PC à la voix, une novation dont on parle peu mais qui est à mon avis essentielle d’autant qu’elle a fait beaucoup de progrès ces derniers temps.
Ceci dit, pour en parler sainement, il nous faut dépasser le seul domaine des PC classiques, avec ou sans écran tactile, avec ou sans reconnaissance vocale.
Que voulez-vous dire par là ?
Qu’avant de poursuivre sur les PC il nous faut aborder les problèmes des tablettes et des smartphones. Et, sur ces deux plans, je regrette de faire intervenir mon opinion personnelle : je commencerai d’abord par les smartphones. Pour moi c’est très simple : dans les années qui viennent les concepteurs responsables des automatismes dans nos métiers devront abandonner leurs habitudes actuelles. Tout comme la télévision qui est entrée dans l’ère de la « télévision connectée », nos installations devront entrer dans l’ère des « équipements techniques (du bâtiment) connectés ». Et ce grâce à l’évolution ouverte à des outils capables, à la fois, de piloter les installations mais aussi d’en mesurer les fonctionnements : ce sera grâce aux smartphones.
Est-ce vraiment possible ?
Avec les smartphones tels qu’ils se développent, il n’y a aucun problème de principe. Ces appareils, en dehors du simple rôle de téléphone mobile, joueront très vite un rôle important dans nos métiers. Et ce d’abord pour l’usager dans sa vie courante, grâce à leur intégration dans nos futurs automatismes pour la commande, l’auscultation et la rectification simples des systèmes, aspect que je laisse aux fabricants d’automatismes le soin de développer. Ensuite pour les entreprises de gestion ou de maintenance face aux installations existantes grâce à l’utilisation des nouveaux smartphones qui leur permettront d’ausculter, de rectifier les défauts éventuels, ou d’améliorer le fonctionnement et les services rendus. Et ce à partir de la mise en service (incluse) des installations jusqu’à leur fin de vie. Et ce avec des gestions individuelles simples, souples et cohérentes. Les smartphones sont des outils qui posent des problèmes très particuliers mais qui devraient être de très grande importance pour nos métiers, du moins à mon avis.
N’êtes-vous pas un peu optimiste sur les smartphones ?
Bien entendu nous devons nous méfier, et craindre les illusions, aussi bien sur le plan des appareils que sur celui des applications : j’y reviendrai la semaine prochaine.
Roger CADIERGUES