Lorsqu’une pièce est chauffée de manière périodique avec une certaine quantité d’énergie, la température oscille avec une amplitude, une fréquence et une phase spécifiques. Ces trois valeurs définissent les caractéristiques thermiques de la pièce et varient d’un espace à l’autre. Avec la régulation thermocyclique, la pièce fournit elle-même, via l’algorithme embarqué, les paramètres nécessaires à sa propre régulation.
Si un élément de l’environnement change (occupation, ensoleillement, ouverture d’une fenêtre), ces valeurs s’ajustent automatiquement. Une mesure précise de l’oscillation thermique permet de minimiser les variations perçues. Cette micro-oscillation fournit ainsi les informations nécessaires pour adapter intelligemment la régulation en fonction des conditions réelles.
Le chauffage s’allume et s’éteint en générant une variation infime de température, contrôlée autour de la consigne. Les valeurs minimales et maximales de cette oscillation dépendent des moments d’activation et de coupure du chauffage, déterminés par la courbe de température. Deux principes fondamentaux en découlent :
- La température minimale dépend de la température ambiante et de la pente de la courbe de température au moment de l’allumage.
- La température maximale dépend du moment et de la durée d’activation du chauffage.
Visuellement, on observe que si l’activation est retardée ou si la pente est plus raide, la température minimale sera plus basse. Si le chauffage est maintenu plus longtemps, la température maximale augmentera.

L’algorithme résout ce système en ajustant automatiquement les moments d’activation et d’arrêt du chauffage, afin de maintenir la température dans une plage très réduite, typiquement de ±0,15 °C autour de la consigne. Il commence avec des valeurs issues de l’expérience et ajuste continuellement ses paramètres à chaque cycle de chauffe, pour s’adapter en temps réel à tout changement dans la pièce. C’est cette capacité d’apprentissage et d’auto-ajustement qui confère son efficacité unique à la régulation thermocyclique.
(Brevet européen n° 0 935 181, United States Patent n° US 6 522 954)