Plus de 20% du parc social est chauffé à l’électricité, ce qui représente plus d’un million de logements. 35% de ces logements sont des maisons individuelles (part plus élevée que dans le reste du parc social).
Les logements chauffés à l’électricité sont en moyenne plus jeunes que le reste du parc social, plus de 50% de ces logements ayant été construits entre 1975 et 2005.
Les logements chauffés à l’électricité sont largement surreprésentés parmi les logements qui ont une étiquette DPE énergie E, F ou G : ils sont environ 50% à être dans ce cas. Cela s’explique en partie par le fait que l’énergie consommée est comptée en énergie primaire, et donc que les consommations d’énergie des logements sont multipliées par 2,58.
Cela signifie que les logements chauffés à l’électricité sont souvent dans la cible des bailleurs sociaux lorsqu’ils veulent rénover leurs logements.
Cependant en regardant d’autres critères que l’énergie primaire, les logements sociaux chauffés à l’électricité ont des performances meilleures qu’avec d’autres systèmes de chauffage :
Les logements chauffés à l’électricité émettent beaucoup moins de gaz à effet de serre que les autres logements du parc social, car l’électricité est une énergie peu carbonée en France, comme le montre les étiquettes climat du DPE sur le graphe suivant :
Le bâti des logements chauffés à l’électricité est en moyenne un peu plus isolé que dans les autres logements du parc social. En effet, les logements chauffés à l’électricité sont en moyenne plus récents que les autres logements. De plus, depuis 1975, les bâtiments neufs chauffés à l’électricité sont mieux isolés que les bâtiments chauffés avec d’autres énergies du fait des réglementations thermiques successives.
On peut le voir dans le tableau suivant (le Ubat est un coefficient qui représente les déperditions thermiques d’un bâtiment. Plus il est faible, mieux le bâtiment est isolé) :
Les factures énergétiques des ménages qui se chauffent à l’électricité sont plutôt inférieures aux factures des ménages qui se chauffent avec d’autres énergies. En en effet, même si le coût de l’électricité au kWh consommé est significativement plus élevé que celui du gaz par exemple, il y a d’autres effets à prendre en compte : pas de double abonnement pour les ménages qui se chauffent à l’électricité, pas de maintenance, pas de pertes de distribution, rendement des radiateurs meilleur que celui d’une chaudière, factures de chauffage individualisées qui incitent à la sobriété, logements mieux isolés comme vu précédemment. Il y a aussi potentiellement un effet difficile à quantifier de restriction des ménages chauffés à l’électricité, anticipant des factures plus élevées.
Les factures / charges de leurs locataires (qui sont en moyenne peu aisés) et l’empreinte carbone de leurs bâtiments (sujet qui grandit dans la société et qu’il faut prendre en compte pour avoir une vision long terme) sont des sujets importants pour les bailleurs sociaux, et le ciblage actuel qu’ils font via les étiquettes E, F et G du DPE n’est pas toujours totalement en cohérence avec ces objectifs.
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