Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
L'avenir du génie climatique est aussi celui de ses développements
technologiques. Nous allons en voir un exemple avec le montage indiqué
par la figure ci-contre. Il s'agit d'un distributeur alimentant des ventilo-convecteurs
sous une forme n'exigeant aucun équilibrage calculé, ni aucun
équilibrage de terrain. Le système se "débrouille"
tout seul. Pour des raisons bien évidentes, j'ai choisi un modèle
qui n'est pas (à ma connaissance) distribué en France, le cadre
de cette lettre interdisant toute publicité.
Dans cette démonstration il s'agit de ventilo-convecteurs alimentés
aussi bien en eau chaude qu'en eau glacée (selon les saisons). Pas de
panique sur les choix hiver ou été : il n'y a pas besoin d'organes
d'équilibrage, ni de calculs complexes, la répartition des débits
étant automatique, l'équilibrage également. Donc : pas
d'intervention ni dans le calcul, ni dans la mise en service.
Dans cette démonstration il est implicitement admis que le système
est alimenté par des pompes à débit variable, une situation
qui crée - dans les solutions classiques - un dilemme ennuyeux pour les
calculs d'équilibrage. Il est bien évident. en tous cas, que de
profiter du débit variable permet de profiter pleinement des économies
d'énergie apportées par cette solution.
Profitant de la situation le distributeur est enrichi de fonctions multiples
: vannes de contrôle de pression différentielle, organes et vanne
de désembouage, utilisation de tubes protégés contre la
corrosion (tubes plastiques sous gaine métallique, etc.). Le produit
fournit, en outre, la possibilité (sur demande) de pouvoir isoler complètement
(manuellement) chaque terminal. Si j'indique ces fonctions c'est pour souligner
l'enrichissement possible de nombreux composants. Liés aux systèmes
modernes de gestion automatique, il permettent de réaliser des sous-ensembles
"intelligents". Mais ceci est une autre histoire...
Est-ce du "commissionnement" automatique : c'est, bien entendu, ce que le constructeur peut revendiquer. Je ne reprends pas, ici, ce terme pour les raisons indiquées dans les lettres précédentes. Disons, simplement, qu'il s'agit d'un module d'équilibrage automatique. II possède, bien entendu, ses limites, mais ce n'est pas ici le lieu d'en discuter en détail : il nous faudrait alors intervenir dans les calculs.
Roger CADIERGUES
Dans la prochaine lettre (n°8), nous aborderons un thème
qui vous surprendra peut-être, surtout par son titre sibyllin (Urgence,
Flexibilité et Intelligence : trois nouvelles demandes, trois nouvelles
exigences). Cette prochaine lettre vous expliquera ce dont il s'agit.
Après la pause estivale, dans la lettre suivante (n°9), nous
reviendrons au cas où vous auriez prévu un calcul d'équilibrage
de vos réseaux hydrauliques ou aérauliques. Nous insisterons sur
l'évaluation et le choix des charges à équilibrer, ceci
au travers d'une méthode nouvelle dont vous n'avez peut-être pas
encore pu évaluer les capacités.