Par Roger CADIERGUES le 08 Août 2023
19 Novembre 2012
Depuis Août et Septembre, et jusqu’aux premiers mois de 2013 l’informatique semble connaître des évolutions plus ou moins profondes. Que faut-il en penser ?
Quelle est votre réponse ?
Les annonces récentes, et les annonces proches à venir, sont annoncées par leurs auteurs commerciaux comme des évolutions, sinon des révolutions profondes en informatique … ou même des découvertes essentielles. Ce n’est pas la première fois que cette rupture a lieu en informatique. Il y a un peu plus de 60 ans nous avons connu l’âge des très gros ordinateurs : il n’y en avait que deux en France (dont un chez IBM), et c’était hors d’intérêt et de portée pour nos professions. Puis, une quinzaine d’années plus tard est venu l’âge des mini-ordinateurs : nous en avons installé une quinzaine pour la gestion de nos plus importantes entreprises, mais sans applications techniques autres qu’une unité centrale de calcul à forfait. Encore une quinzaine d’années de plus et nous avons commencé à implanter des microordinateurs pour les calculs techniques en génie climatique, une situation encore actuellement prépondérante. La question que l’on peut se poser est la suivante : allons-nous encore évoluer, en particulier sous l’influence des innovations actuelles.
De quelles innovations voulez-vous parler ?
Elles sont multiples, et datent – pour certaines – de quelques années déjà. Les annonces récentes viennent en fait de tout bousculer. Le plus spectaculaire sans doute est le lancement, en Octobre 2012, du nouveau système d’exploitation de Microsoft : le système Windows 8. C’est à partir de là que commencent à se poser les problèmes.
Que voulez-vous dire par là ?
Octobre 2012 devrait être le mois du lancement pratique et définitif d’ordinateurs (probablement très nombreux) utilisant. Ce qui fait que le moment est venu de refaire le point sur le numérique. D’autant qu’il faut également compter sur bien d’autres initiatives. Quand nous avons introduit l’informatique dans nos métiers, après l’ère des mini-ordinateurs, ce fut celle des microordinateurs, fonctionnant très vite sous un système d’exploitation unique et quasi-universel : Windows. Une unification de fait très appréciable. Cela, in fine, dure depuis plus de 40 ans, avec – aujourd’hui - une focalisation manifeste sur deux types de produits commerciaux : d’abord - surtout en génie climatique - des logiciels de calcul d’installations (chauffage, climatisation, etc.), puis - plus récemment - des logiciels de contrôle réglementaire (RT ??) et de diagnostics. De plus les logiciels, dédiés d’abord aux PC « de bureau », sont désormais utilisables sur les PC ultra-portables, à très forte autonomie (plus de 10 h), qui conviennent très bien à nos métiers où les interventions sur site peuvent devenir prédominantes. Mais, aujourd’hui, l’informatique de nos métiers devient un monde de plus en plus diversifié, sur lequel on se pose beaucoup de questions. En particulier parce qu’on ne parle plus seulement de PC mais aussi de tablettes et de smartphones. Sont-ce là des produits révolutionnaires ou non, et susceptible de faire évoluer fortement nos métiers : telle est, finalement, la question principale. En fait il y a de fortes sources de confusion.
De quoi voulez-vous parler ?
De l’information numérique, portée pour l’essentiel par la tablette d’Apple, l’iPad. Mais ce n’est qu’une solution, que je pense techniquement assez inadaptée pour cet usage. Dans ce domaine de la diffusion il faut regarder une autre famille de supports informatiques : les liseuses. Les liseuses électroniques sont des sortes de petites tablettes (environ 15 cm de diagonale), de coût modéré, qui permettent de remplacer la lecture de pages imprimées par la lecture sur écran de pages fournies sur Internet par des éditeurs un peu spécialisés, la FNAC par exemple. L’un des mauvais avantages actuels de ces produits est de fournir les pages sous un format très spécifique : ePub. Mais l’environnement est en train de changer, une nouvelle liseuse (Kindle) permettant par exemple de recourir à d’autres formats, plus ouverts, tels que PDF.
Quelles sont les caractéristiques de Kindle ?
Le libraire américain par correspondance, Amazon, vient de lancer la nouvelle liseuse tactile « Kindle » et ce, à un coût très modeste (130 €uros environ). Avec Kindle la navigation se fait uniquement au doigt, et les échanges Internet ne font pas appel à des formats « fermés » (tel que ePub) mais à des formats ouverts tels que PDF. L’inconvénient – mais c’est une conséquence du choix économique – c’est que Kindle ne fonctionne qu’en noir et blanc, les couleurs étant exclues. C’est une contrainte pour les publications techniques et j’avouerai que les tests, pour ce qui me concerne, n’ont guère été favorables.
Roger CADIERGUES