Ventilation et qualité de l'air ...

Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019

22 Décembre 2011

   Les lettres précédentes ont l’inconvénient de ne présenter les problèmes de ventilation qu’en fonction des odeurs d’occupation, mesurées par la teneur en CO2. Si l’on s’intéresse à la qualité de l’air intérieur il est nécessaire d’élargir notre examen. 

Comment ?

   En prenant en compte toutes les sources de pollution intérieure éventuelles. Parmi celles-ci figurent, surtout dans les bâtiments modernes, les polluants dégagés par certains matériaux ou revêtements de construction. Ce serait une erreur de vouloir régler ce problème par un accroissement des débits de ventilation : c’est un problème de discipline des matériaux, une réglementation récente, un peu longue à venir, venant d’ailleurs aider à cette discipline, d’ailleurs largement européenne.

Quelle est cette réglementation ?

   Un arrêté du 19 Avril 2011, paru au Journal Officiel avec un certain retard (13 Mai), intitulé « Etiquetage des produits de construction ou de revêtement de mur ou de sol et des peintures et vernis sur leurs émissions de polluants volatils ». Il fait largement référence, pour les essais, aux normes internationales ISO.

Que contient cette réglementation ?

   Les produits visés sont les 10 composés organiques volatils (COV) suivants : «formaldéhyde, acétaldéhyde, toluène, tetrachloroéthylène, xylène, 1,2,4-triméthylbenzène, 1,4-dichlorobenzène, ethylbenzène, 2-butoxyéthanol, styrène», auxquels il faut ajouter un onzième composant qu’on appelle « composés organiques volatils totaux » (COVT). Chaque produit est caractérisé par sa composition d’émission, en µg/m3, les émissions - par polluant - étant caractérisées en classes.

Comment sont organisées les classes ?

     Les classes sont désignées par les lettres A+ (niveau d’émission peu élevé) à C (niveau d’émission élevé), en passant par A et B. Une étiquette (polychrome ou monochrome) indiquant la classe est obligatoire : elle est de présentation réglementée. La classe globale, pour un produit, est finalement la classe la plus sévère de toutes celles évaluées pour chaque polluant de la liste présentée plus haut.

Les classes sont-elles définies pour des locaux de caractéristique donnée ?

   L’arrêté précise ce point, les calculs étant effectués pour un local type, possédant les caractéristiques suivantes : volume de 30 m3, taux de renouvellement d’air de 0,5 h-1, les concentrations limites de classe étant fixées pour chacun des 11 polluants cités plus haut.

Les classes limites sont-elles fixées ?

   Il s’agit simplement d’un étiquetage : si des limites réglementaires doivent intervenir elles devront faire l’objet de textes à venir. Personnellement, je conseille de faire en sorte que l’émission totale (matériaux de construction + revêtements + peintures + vernis) soit de classe A+.

L’année 2011 étant, maintenant, quasi-terminée,  je vous remercie très sincèrement de votre attention, et je vous donne rendez-vous pour la première lettre de 2012 : le Lundi 9 Janvier prochain.

Roger CADIERGUES


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