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Septembre 2012
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Foire aux questions : qualité d'air, nettoyage de gaines, ...
Comment se décider d'isoler des conduits par l'intérieur plutôt que par l'extérieur ?
Par l'extérieur on ne réalisera qu'une isolation thermique et le cas échéant anti-condensation (climatisation) Par l'intérieur, l'isolation sera en plus acoustique ; l'isolation thermique sera plus performante que par l'extérieur, la place disponible dans les locaux techniques ne permet pas toujours l'utilisation de silencieux et les conduits arrivant pré isolés le temps du chantier est réduit.
Jusqu'à quelles vitesses aérauliques peut-on aller dans des conduits isolés intérieurement ?
Les produits et systèmes sont testés selon la norme américaine UL 181 à 53 mètres /seconde : des vitesses 2,5 fois supérieures à celle devant être mentionnée sur la fiche technique commerciale des fabricants (20 m/s) elle-même plus de 2 à 3 fois supérieure aux vitesses habituelles.
Quel est le risque d'entraînement de poussières de l'isolant mis en œuvre à l'intérieur de conduits aérauliques ?
Quel que soit le revêtement utilisé : voile de verre, tissu de verre, aluminium, les produits ou systèmes font l'objet de tests aérauliques en laboratoire dits de relarguage. Un air propre est envoyé dans le conduit isolé par l'intérieur et l'on mesure les quantités de poussières en sortie pendant de nombreuses heures afin de pouvoir déterminer une compatibilité avec des classes d'empoussièrement (salles blanches)
Pour des salles à propreté contrôlées, existe-t-il des produits isolants avec une mise en œuvre à l'intérieur de gaines tôles ?
Il est fondamental qu'au-delà du produit lui-même, lors de la mise en œuvre, les raccords entre panneaux et entre conduits soient protégés : avec le SYSTEME CLEANTEC nous avons obtenu une compatibilité avec une salle de classe 100 pour ne pas dire 10. Agroalimentaire, milieu hospitalier…sont autant de domaines possibles.
L'isolant intérieur ne crée-t-il pas plus de pertes de charges qu'une gaine tôle ? Ce qui reviendrait à préférer l'isolation extérieure ?
Les panneaux surfacés de voiles de verre légèrement plus qu'une tôle lisse : c'est vrai ; mais la réalité à l'intérieur des conduits ce sont des pointes de diamants pour la rigidité, de l'huile pour l'étirage des tôles et on est souvent loin des abaques théoriques de la tôle lisse ! à titre d'exemple, le tissu de verre a été mesuré en laboratoire avec un coefficient de rugosité très légèrement inférieur à celui d'une tôle en acier galvanisé.
Quelles contraintes nous demande la réglementation thermique vis à vis de gaines isolées ?
Quand les conduits passent en locaux chauffés la résistance thermique " R " doit être à minima de 0,6 W/Km2 ; quand ils passent en locaux non chauffés (toitures terrasses, sous-sols garages…) il faut le double soit : R > 1,2. Dans le premier cas 25 mm sont parfaits ; en parties non chauffées 40 mm d'épaisseur sont nécessaires à minima.
Comment être sûr de ne pas " condenser " dans des gaines de climatisation ?
Sous nos latitudes 25 mm suffisent largement pour éviter ce phénomène ; parfois, pour des taux d'hygrométries supérieurs (ambiances particulières telles que piscines, milieu marin…) un calcul thermique peut s'avérer nécessaire afin de définir une épaisseur d'isolation supérieure anti-condensation.
Le nettoyage des gaines étant nécessaire voire obligatoire dans certains cas pour des raisons d'hygiène, comment être sûr de ne pas abîmer ou détériorer l'isolant intérieur ?
Il faut confier ces opérations à des professionnels de l'hygiénisation qui utiliseront des outils adaptés (brosses, robots, buses). Les premières générations de panneaux intérieurs n'étaient pas surfacées d'un voile de verre et la poussière incrustée dans l'isolant s'ôte très difficilement : il est préférable de les enlever manuellement par grattage dans les grands conduits alors que dans les petits il faut soit les démonter et remplacer l'isolant, soit utiliser des robots avec des brosses métalliques type "ramoneurs" dans un réseau mis en dépression. Quand le démontage est trop dispendieux, on peut utiliser des projections de coatings afin de fixer les fibres une fois le conduit nettoyé. Il est préférable de changer les flexibles plutôt que d'essayer de les nettoyer.
Le conduits isolants auto porteurs habituellement appelé FIBAIR, ne craignent-il pas des températures d'air trop chaud ? avec des phénomènes de décollage ?
Ces produits sont destinés à la confection de réseaux aérauliques de climatisation, pas au transport d'air industriel. Il faut veiller à ce que la température de la face extérieure aluminisée ne dépasse pas 80°C. Cette température ne peut être atteinte que si le conduit autoporteur est exposé aux rayons du soleil. Exclusivement destiné à l'intérieur des bâtiments, cela peut arriver derrière une vitre par exemple.
Ces conduits FIBAIR sont relativement faciles à mettre en œuvre, mais quelles sont les précautions élémentaires à respecter pour la mise en œuvre ?
L'utilisation d'outils de façonnage de dernière génération (rabots) et l'emploi d'une règle équerre assurent des découpes rapides et nettes. A partir de tronçons droits on crée des coudes et avec un peu d'entraînement on réalise des pièces de transformation de toutes natures. Des renforts métalliques permettent de réaliser de grandes sections et des conduits subissant de plus fortes pressions ou dépression. Un agrafage des languettes et la mise en place de bandes aluminium adhésives sont incontournables.
Considérons un réseau de gaines très important avec une isolation intérieure, quelles consignes d'entretien ou de maintenance conseillez-vous ? Et avec quelle fréquence ?
Tous les réseaux s'encrassent : isolés ou pas. L'isolant ne se dégrade pas et aujourd'hui, il ne retient pas plus les poussières qu'une bonne tôle bien huilée qui sera propice à la création d'un biofilm. L'encrassement varie en fonction du niveau de filtration de l'air envoyé dans le conduit et de l'étanchéité de ce dernier. Il est recommandé de vérifier le niveau d'encrassement des réseaux tous les ans et de procéder à un nettoyage aussi souvent que nécessaire.
Quel est le risque que les isolants intérieurs se décollent ? Avec les vibrations, dans le temps ?
Nous déconseillons fortement les colles pour deux raisons : la première est qu'en fonction de la nature et de la quantité le classement en réaction au feu requis (M0) peut être modifié ; la deuxième parce que la fiabilité n'est jamais certaine dans le temps. Il est fortement recommandé de " pincer" l'isolant en entrée et en sortie de conduit par des profilés en " L " et d'utiliser quelques aiguilles soudées afin d'éviter les phénomènes de flèches sur les grandes sections.
Quel est le meilleur isolant phonique intérieur pour une gaine rectangulaire ?
Avoir un isolant en laine de verre de 25 mm d'épaisseur sur une dizaine de mètre linéaires de conduit est souvent aussi efficace qu'un silencieux en sortie de CTA, mais il arrive parfois, entre autre dans le cas de grandes sections que l'épaisseur soit insuffisante pour traiter efficacement des basses fréquences ; dans ce cas l'on peut utiliser des épaisseurs supérieures (comme le 40 mm compatible avec la RT 2000 en locaux non chauffés) ou intégrer sur certains éléments du réseau des coulisses supplémentaires.
Vaut-il mieux isoler les gaines en préfabrication atelier ou directement sur chantier ?
En neuf c'est généralement en atelier que l'on sera le mieux équipé pour traiter toutes les pièces d'un réseau ; mais il reste possible de compléter l'isolation de certains éléments sur chantier au moment de leur assemblage, comme on le ferait en rénovation, surtout quand on travaille avec le SYSTEME CLEANTEC dans lequel panneau et profilé de fixation ne nécessitent qu'un couteau et une grignoteuse comme accessoire de mise en œuvre.