Du fait d’une consommation d’énergie finale et de facteurs d’émission de l’électricité plus faibles, les émissions en exploitation sont de l’ordre de 3 à 4 kg CO2/m².an soit entre 3 et 4 fois moins qu’un logement neuf au gaz.
En effet, selon la base carbone de l’ADEME, qui parle d’émission de gaz à effet de serre par kWh d’énergie finale, le chauffage électrique émet 147 g de CO2/kWh d’énergie finale. Pour comparer cette émission à celle du gaz, dans le cadre de la RT2012, il convient donc de la convertir en énergie primaire. Soit 1 kWh d’énergie finale = 2,58 kWh d’énergie primaire = 147 grammes de CO2. Donc, 1 kWh d’énergie primaire = 147/2,58, soit 57 g de CO2. Alors que 1 kWh d’énergie finale de gaz = 1 kWh d’énergie primaire = 205 grammes de CO2, soit 3,6 fois plus.
Par ailleurs, nous savons que les émissions de gaz à effet de serre de l’électricité varient selon les usages. Si nous transposons cet exercice pour l’ECS électrique, nous obtenons le résultat suivant. 1 kWh d’énergie finale = 2,58 kWh d’énergie primaire = 54 grammes de CO2 pour l’ECS. Donc, 1 kWh d’énergie primaire = 54/2,58, soit 21 g de CO2. Les émissions du kWh de gaz ne variant pas selon les usages, elles sont donc environ 10 fois supérieures à celles de l’électricité.
A l’heure où nous évoquons la nécessité de diminuer l’empreinte carbone du bâtiment, il apparaît donc utile, sinon nécessaire, de concevoir sans attendre des bâtiments ayant recours à l’énergie électrique pour l’ensemble des usages. Ceci d’autant que cette énergie a vocation à développer sa mixité à court terme, avec une production locale par photovoltaïque en toiture par exemple, permettant de développer l’autoconsommation pour les clients, et donc de diminuer leurs factures d’énergie dans la durée.