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Septembre 2012
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ASPECTS REGLEMENTAIRES
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REGLES ET OUTILS DE CONCEPTION ET DE REALISATION
- la convection : la chaleur est transportée par un corps fluide (ex : air) qui se déplace d'un point à un autre,
- le rayonnement : échange entre différents corps solides, il traverse l'air sans le chauffer,
- la conduction : la chaleur passe d'un corps à un autre, par contact.
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SOLUTIONS PRODUITS CONDITIONNEMENT D’AIR
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SOLUTIONS PRODUITS DEPOLLUTION
Conditionnement des ambiances industrielles : chauffage
Chauffage des locaux industriels
Principes généraux
Méthodes de chauffage des locaux. Il existe trois méthodes pour émettre de la chaleur :
Pour le chauffage des locaux industriels, on utilise principalement les techniques par rayonnement ou par air chaud.
Définitions
Air chaud
L'air extérieur ou intérieur est réchauffé à travers un échangeur (gaz, électrique ou eau chaude) puis est soufflé dans le local.
Rayonnement
Ne chauffe pas l'air mais directement les objets exposés
(personnes, sol, machines).
Comme le soleil, il chauffe immédiatement sans inertie.
Le chauffage radiant est efficace quelle que soit la température
ambiante. Selon l'activité de la personne visée et la vitesse
de l'air, la sensation de confort peut être obtenue avec de l'air
de 0 à 18° C.
Gamme rayonnement
Température d'émission | Produit France Air | |
1. Haute et moyenne intensité |
Plus de 815 °C | Evolix 850 |
2. Basse intensité |
260 °C à 815 °C | Evolix 450 et 250 |
3. Basse température |
48 °C à 260 °C | Evolix EC et 250 |
Bloc de détente
Ensemble d'appareils (filtre, robinet, détendeur, etc.) ayant pour fonction essentielle de détendre un gaz d'une pression amont variable à une pression aval, réglée à une valeur déterminée.
Chaleur sensible
On appelle chaleur sensible la quantité de chaleur qui est échangée, sans changement de phase physique, entre deux corps formant un système isolé.
Chaleur latente
La chaleur latente est la quantité de chaleur nécessaire au changement d'état d'un corps de 1kg ; cette transformation ayant lieu à température et pression constantes.
Déperdition thermique
C'est la quantité de chaleur traversant les parois extérieures (toiture, murs, fenêtres, sol) et celle sortant sous l'influence du renouvellement d'air. Plus le bâtiment est isolé, moins les déperditions thermiques sont importantes.
Gaz naturel
Gaz extrait du sous-sol et composé essentiellement de méthane (CH4). Son pouvoir calorifique et sa densité varient selon son origine. Il est incolore, inodore (à l'origine) et plus léger que l'air.
Pour le gaz naturel, on distingue :
- les gaz "type B" (ou "type L") distribués dans le nord de la France. Ils ont un pouvoir calorifique supérieur compris entre 9,5 et 10,5 kWh/m³(n). C'est essentiellement le cas du gaz de Groningue (en provenance des Pays-Bas).
Ce gaz se distingue par sa teneur élevée en azote.
- les gaz "type H" distribués sur le reste du territoire français. Ils ont un pouvoir calorifique supérieur compris entre 10,7 et 12,8 kWh/m³(n).
PCI
Pouvoir Calorifique Inférieur : quantité de chaleur obtenue par la combustion d'un mètre cube de gaz, (la chaleur que l'on aurait pu récupérer par condensation de la vapeur d'eau n'étant pas prise en compte).
PCS
Pouvoir Calorifique Supérieur : quantité de chaleur obtenue par la combustion d'un mètre cube de gaz et par
la récupération de l'énergie contenue dans la vapeur d'eau, par condensation de celle-ci.
PCS = PCI + Chaleur latente d'évaporation
Pour le gaz naturel le rapport PCI/PCS est d'environ 0,90.
Produits de combustion
Gaz brûlés dus à la combustion du gaz naturel.
Ils contiennent essentiellement du dioxyde de carbone (CO2) et de la vapeur d'eau (H2O).
Propane (C3H8)
Gaz de pétrole liquéfié (GPL) distribué en bouteille ou en citerne.
Critères de choix des techniques de chauffage
Les critères principaux pour le choix de la technique de chauffage
- La hauteur du bâtiment.
- L'isolation du bâtiment.
- L'énergie disponible (gaz, eau chaude, électricité).
Choix en fonction du type de bâtiment
- Bâtiment isolé de moins de 5 mètres de hauteur :
le chauffage par air chaud est plus économique
à l'installation.
- Bâtiment faiblement isolé de plus de 5 mètres
de hauteur : pour les bâtiments de grandes hauteurs,
le rayonnement est très adapté car il évite de chauffer
les grands volumes d'air en agissant directement
sur les personnes et les surfaces.
- Zoning, zone réduite dans un local : le rayonnement
est particulièrement recommandé pour chauffer
des surfaces réduites au sein d'un grand local
(sans chauffer l'ensemble du local).
- Isolation : plus elle est faible, plus le rayonnement
est recommandé
Représentation graphique du choix des techniques
en fonction de la hauteur du bâtiment et de l'isolation
Chauffage par rayonnement - Sélection de radiant
Principes généraux
Confort
- Chaque personne est sensible à la température résultante.
Cette température est la moyenne entre la température
ambiante et la température de parois.
Le sol et les parois d'un local chauffé avec des tubes rayonnants ont des températures de surface plus élevées qu'avec de l'air pulsé. Il est donc possible de diminuer la température ambiante en conservant le même niveau de confort.
Économie d'énergie
La température ambiante pouvant être abaissée de 3 °C sans modifier le confort des personnes, le chauffage par rayonnement permet une économie d'énergie pouvant aller jusqu'a 30 % par rapport au système tout air.
Dimensionnement
Les critères principaux pour le choix
du matériel sont :
- la puissance à installer,
- le nombre et la position des appareils de manière à assurer
une couverture totale de la surface au sol en fonction
de la hauteur d'installation et de l'éclairement de chaque
appareil,
- la puissance unitaire de chaque appareil.
La puissance calorifique à installer devra prendre en compte
les déperditions du bâtiment (déperditions statiques) et le
renouvellement d'air (déperditions dynamiques), calculées
conformément à la NF EN 12831. Usuellement, et selon
l'isolation du bâtiment, les valeurs de puissances à installer
varient entre 50 et 250 W/m². Mais il convient d'effectuer
un bilan thermique pour chaque projet afin d'optimiser
l'installation.
Choix du matériel : détermination du nombre d'appareils
- Le pourcentage de rayonnement qui atteint le sol
diminue de part et d'autre du panneau.
- Les fiches techniques des produits indiquent l'intervalle
nécessaire entre chaque appareil. Elles sont disponibles
sur www.france-air.com
- On peut donc calculer le nombre et la disposition
des panneaux de manière à obtenir une répartition
homogène au sol.
Vérification de la puissance
Vérifier que la puissance total des N radiants est supérieure
à la puissance nécessaire. Sinon, utiliser des modèles
de radiant avec des puissances supérieures.
N.B. : cette approche budgétaire simplifiée doit être validée
techniquement.
Chauffage par air chaud - Sélection rapide d'aérothermes et de déstratificateurs
Principes généraux
- Les aérothermes peuvent être décentralisés (hélicoïdes)
ou centralisés (centrifuges).
- En gainant des aérothermes centrifuges, on peut y adapter
des diffuseurs techniques de grande hauteur (LDI...)
permettant un contrôle précis des vitesses d'air dans
la zone d'occupation (zone de travail).
Dimensionnement
Critères de choix du matériel Les principaux critères pour le choix du matériel sont : - la puissance à installer, - la portée des appareils qui va définir le nombre et la position des aérothermes de manière à assurer une couverture totale du bâtiment, - le taux de brassage.
Détermination de la puissance à installer
(se référer à la norme NF EN 12831).
1 Calcul des déperditions calorifiques
Déperditions calorifiques = Déper. statiques * + Déper. dynamiques **
*pertes aux parois, toit...
**
pertes dues aux infiltrations
ou extractions spécifiques
Déperditions statiques = Ht x (T°ambiance – T°extérieure)
Ht = coefficient de déperdition par transmission (en W/K)
prenant en compte l'ensemble des déperditions surfaciques
et linéiques (méthodes Th-U)
N.B. : le Code du Travail impose un apport d'air neuf
de 60 m³/h/personne dans les ateliers plus la compensation des
extractions spécifiques
Déperditions dynamiques = 0,34 x (Q inf + Q air neuf + Q spec) x (T°ambiance - T°extérieure)
Avec :
Q spéc : débit des extractions spécifiques (hottes, tourrelles…).
Q inf : infiltrations d'air par les fuites du bâtiment.
- Q inf = 0,75 à 1 volume du bâtiment pour bâtiment
de volume < 1000 m³.
- Q inf = 0,35 à 0,5 volume du bâtiment pour bâtiment
de volume > 1000 m³.
- Q air neuf = air neuf introduit dans le local.
2 Calcul de la puissance à installer
Puissance à installer = Déperdition calorifique x Coefficient de surpuissance
Avec le coefficient de surpuissance suivant :
Mise en régime rapide |
Mise en régime normale |
Hauteur du local > 5 m |
1,3 |
1 |
1,05 |
Choix du matériel : détermination du nombre d'appareils
Choisir le nombre d'appareils en fonction de :
- la géométrie du local,
- la zone d'influence des aérothermes
(portée des jets d'air),
- les obstacles à la diffusion,
- la puissance unitaire de chaque appareil
Vérification du taux de brassage
Après avoir choisi le nombre d'aérothermes et leur portée,
il faut vérifier que le taux de brassage soit suffisant
pour obtenir une bonne homogénéité des températures
d'air dans le bâtiment.
Si le taux de brassage est trop faible,
des sensations d'inconfort se feront sentir.
Taux de brassage recommandé pour les aérothermes :
Hauteur
du local (m) |
Volume
du local (m³) |
Taux de brassage conseillé (vol/h) |
< 5 m | tous volumes | 3,5 à 4 |
> 5 m | moins de 5000 | 3 à 3,5 |
> 5 m | 20 000 à 5000 | 2,5 à 3 |
> 5 m | plus de 20 000 | 2 à 2,5 |
Si le taux de brassage est insuffisant il faut :
- soit ajouter des aérothermes (ce qui peut impliquer
une surpuissance qui ne sera pas utilisée),
- soit mettre en place des déstratificateurs.
Déstratificateur
Afin d'économiser de l'énergie, les déstratificateurs sont vivement conseillés pour les hauteurs supérieures à 6 m. Le tableau suivant montre l'importance de la stratification au dessus d'un aérotherme soufflant horizontalement :
Température de soufflage de l'aérotherme |
Gradient de température au dessus des aérothermes : (°C/m) |
50 °C | 2 à 3 |
40 °C | 1 à 2 |
30 °C | 0,5 à 1 |
< 30 °C | ,5 |
Avec déstratificateur Sans déstratificateur
Taux de brassage recommandé pour les déstratificateurs :
Volume du local | Taux de brassage (vol/h) |
V < 500 m³ | 12 |
500 < V < 2000 m³ | 8 |
V > 2000 m³ | 6 |