La pompe à chaleur eau/eau utilise comme source de prélèvement l’eau de nappe phréatique. Même en hiver, la température d’une eau de nappe se situe à minima entre +10°C et +12°C, température suffisante pour alimenter une pompe à chaleur côté évaporateur, pour le chauffage d’une construction ou la préparation d’eau chaude sanitaire. Les risques de gel que l’on peut craindre avec l’aérothermie ou pour des captages horizontaux mal posés, n’existe plus et l’on travaille toute l’année avec un COP garanti sans besoins d’appoint par une énergie annexe (électricité directe, chaudière gaz, ….).
De très nombreux immeubles situés dans des zones les plus froides, comme par en Alsace par exemple où la température extérieure de l’air est prise à –15°C, utilisent cette technique avec captage et rejet dans la nappe phréatique, et ce depuis de nombreuses années, avec des rendements et coefficients de performance excellents (COP annuel de l’ordre de 4!!).
Notons que pour des applications tertiaires ou similaires, la technologie géothermie sur eau de nappe est particulièrement intéressante pour la climatisation, disons pour le confort d’été vocabulaire plus adapté !. Dans ce cas, l’eau de nappe est légèrement réchauffée en été et les rendements, dits EER, excellents deviennent excellents avec une eau autour de 20°C. Avec aucune comparaison avec une technologie air/eau par exemple (air à 35° en été !!) Dans le cas d’une géothermie eau/eau, la pompe à chaleur s’installe en local technique de préférence au sous-sol, et s’alimente côté évaporateur en hiver (et condenseur en été) via deux puits, un de captage et un de rejet, ou bien un puits concentrique regroupant captage et rejet d’eau, l’un étant plus bas (captage) que l’autre (rejet). De la même manière, pour l’étude et la réalisation des forages, il est nécessaire de faire appel au BRGM qui connaît la qualité et les capacités des nappes souterraines et à des foreurs qualifiés. Ces derniers exécutent les forages selon les indications précisées par le BRGM (hauteurs, niveaux, ….).
Il y a lieu de s’adresser également à la Direction Régionale de l'Industrie, de la Recherche et de l'Environnement (D.R.I.R.E.) de votre région ou auprès de la préfecture de votre département, l'installation étant soumise, selon la région, à déclaration ou à autorisation préalable.