L’impact du tartre

La désinfection des réseaux est un enjeu important pour la sécurisation des installations. Elle fait appel à des procédés physiques (rayonnement UV), chimiques (chlore et ses dérivés) ou d’ultrafiltration. Ce protocole de traitement est essentiel lorsque des micro-organismes indésirables sont présents dans l’eau.

Désinfecter, pourquoi ?

Quels principes ?

La désinfection est un processus visant à éliminer ou inactiver des micro-organismes.

Son but est de réduire la charge micro-bienne, de détruire le biofilm et de garantir la sécurité microbiologique.

Quels objectifs ?

• Éviter la prolifération de bactéries pathogènes et la transmission de maladies comme la légionelle, par exemple.
• Se protéger contre les risques d’obstruction de l’installation dus au développement du biofilm.
• Améliorer l’efficacité des échanges thermiques.
• Lutter contre la corrosion des métaux provoquée par les Bactéries Sulfato Réductrices (BSR), susceptibles de percer les réseaux et ses composants.

 Quels avantages ?

• Préservation de la santé des utilisateurs.
• Meilleure efficacité énergétique.
• Économie de traitements curatifs coûteux et difficiles à mettre en œuvre dans les bâtiments occupés.

Que faire en cas de contamination de bactéries de la corrosion ?

Si l’analyse d’eau d’un réseau fermé révèle une prolifération de Bactéries Sulfato-Réductrices (BSR) et ferrugineuses, il est essentiel d’en chercher les causes : proviennent-elles de l’eau de ville, qui peut contaminer les adoucisseurs ? De l’eau au départ du réseau, ce qui induit que la contamination provient d’une eau stagnante ?

Dans ces deux cas, il est nécessaire de mettre en place un protocole de désinfection choc à base d’un biocide organique, type isothiazolone, associé à un traitement d’eau anticorrosion correctement dosé, puis d’instaurer un protocole régulier de contrôle d’analyses physico-chimiques et microbiologiques de l’eau du circuit.

Les opérations de nettoyage constituent une étape préalable à un traitement d’eau. Elles consistent à décoller les impuretés avant la vidange du circuit. Le désembouage est quant à lui un recours curatif lorsque certains dysfonctionnements dans les circuits et équipements apparaissent. Leur objectif : atteindre ou retrouver un fonctionnement optimal de l’installation.

Nettoyer et désembouer, pourquoi ?

Quels principes ?

Le nettoyage, en neuf, consiste à injecter un produit de traitement pour décoller et enlever les résidus liés à la construction du bâtiment.

Le désembouage, en rénovation, est nécessaire quand l’installation montre des signes de baisse de performances énergétiques ou que les analyses d’eau révèlent la présence de boues générées par le tartre ou la corrosion.

Il existe deux types de désembouage :

• DÉSEMBOUAGE LENT

Ce procédé suit l’évolution de la qualité de l’eau au fil du temps, en recourant à un produit de conditionnement et à un organe de rétention nettoyé régulièrement. Il peut être réalisé sans l’arrêt des installations.

• DÉSEMBOUAGE CURATIF

Cette méthode, plus efficace, débute par des prélèvements d’eau et des analyses à des points stratégiques, accompagnés d’examens thermographiques pour détecter les pertes de débit.

Un produit curatif est ensuite injecté pour fluidifier et mettre en suspension les boues. Ce traitement nécessite plusieurs heures à plusieurs semaines, suivi de rinçages pour éliminer les boues dispersées.

Les rinçages se terminent lorsque les analyses physico-chimiques démontrent l’absence de boues dans l’eau de circulation. Un traitement préventif anti-corrosion doit être appliqué à la suite de ces opérations pour maintenir la qualité d’eau et les performances énergétiques.

Quels objectifs ?

• NETTOYAGE EN NEUF
  • Enlever les résidus de travaux (sable, soudure, graisse…) et éviter leur diffusion dans les installations.
  • Empêcher et évacuer les formations de boues.

• DÉSEMBOUAGE EN RÉNOVATION
  • Supprimer les dépôts de boues en un point de l’installation
  • Retrouver la bonne circulation de l’eau dans les réseaux
  • Retrouver la performance énergétique initiale du réseau
  • Éviter la corrosion sous dépôts poreux ainsi que la prolifération de bactéries anaérobies
  • Empêcher la coagulation de matières organiques et la formation de dépôts durs qui s’incrustent
  • Se protéger contre l’obstruction partielle ou totale des canalisations
  • Maintenir l’équilibre des réseaux
  • Éviter la chute de rendements thermiques des échangeurs de chaleur

Quels avantages ?

• Maintien des rendements de l’installation
• Meilleure protection des équipements et longévité augmentée
• Réduction de la consommation énergétique du circuit de chauffage