Par Roger CADIERGUES le 04 Juillet 2019
8 Octobre 2012
J’ai indiqué, la semaine dernière qu’Interclima se trouvait face à un défi européen fort délicat, aussi bien techniquement que commercialement plus ou moins négatif.
Que voulez-vous dire par là ?
Depuis de nombreuses années Interclima a, malheureusement, négligé la règle, que nous avions fixée au départ, selon laquelle il fallait éviter le plus possible la quasi-simultanéité d’expositions. Aujourd’hui, par exemple, c’est l’exposition de Milan (la Mostra Convegno), et plus ou moins après celle de Francfort (qui a accaparé l’éclairage) qui ont su le mieux prendre une position internationale forte, et qui placent Interclima dans une situation difficile. Une position qui n’est pas seulement européenne et face à laquelle Interclima devrait se situer. Ce qui n’est pas le cas comme nous l’avons vu au printemps quant au choix des dates. On peut le regretter, et je crains bien que ce soit irréversible, ce qui est prévu pour le futur répétant une solution qui n’a connu que des échecs.
Les expositions de Milan et de Francfort sont-elles donc si importantes ?
Sur le plan des dates d’abord : Milan du 27 au 30 Mars, Francfort du 17 au 20 Avril. Avec une présentation de plus en plus anglophone pour la première.
Ces expositions ne sont pas trop proches ?
Les chiffres annoncés donnent l’impression d’une concurrence très serrée : 155 000 visiteurs à Milan, 196 000 visiteurs à Francfort. Ce qui est la preuve d’un certain succès des deux opérations, même si Francfort continue à se dire « la plus importante au plan mondial ».
Ne s’agit-il pas d’exposants différents ?
Sur une partie relativement faible à mon sens. Francfort s’est plus ou moins spécialisé en équipement technique du bâtiment », avec - comme je l’ai signalé - la volonté d’une inclusion significative de l’éclairage. En tout, et tous aspects compris : à Francfort 2 352 exposants venant de 50 pays, sans que je puisse ici décomposer les secteurs concernés. Parallèlement l’exposition de Milan (l’Expocomfort), consacrée également à l’ensemble de l’équipement technique du bâtiment, a regroupé quelques 2 100 exposants, issus de 58 pays. Ce qui est peut-être le plus significatif ce sont les secteurs concernés, la climatisation ayant manifestement attiré à Milan beaucoup de constructeurs asiatiques, mais le solaire (thermique ou photovoltaïque) était là également. A côté du sanitaire. Ce que je regrette c’est qu’il n’y ait pas là une action coordonnée, telle que celle des USA par exemple, où l’association des ingénieurs (l’ASHRAE) est le pilote manifeste.
En quoi est-ce différent de ce qui se passe en Europe ?
Aux USA l’exposition de nos métiers a lieu chaque Janvier, dans une grande ville différente, mais – dans tous les cas – l’exposition a lieu en même temps que le Congrès d’Hiver de l’ASHRAE. C’est ainsi que le congrès d’hiver et l’exposition, après avoir eu lieu en Janvier dernier, auront lieu en Janvier 2013 à Dallas, en Janvier 2014 à New-York, en Janvier 2015 à Chicago, et ainsi de suite. Je regrette que les expositions européennes n’aient pas trouvé le même modus vivendi.
Ceci dit nous allons abandonner ce sujet, et passer à une situation lus fondamentalement critique …
Roger CADIERGUES